Les deux pays alliés doivent se mettre d’accord prochainement sur le montant de la future aide militaire américaine à l’entité sioniste, qui finance environ 20% du budget de la défense israélien.
L'avenir de la coopération militaire américano-israélienne, plus que jamais tournée vers la menace iranienne, sera au menu des discussions lundi à Washington du président Barack Obama avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les deux pays alliés doivent se mettre d'accord prochainement sur le montant de la future aide militaire américaine à l'entité sioniste, qui finance environ 20% du budget de la défense israélien.
Le cadre actuel, défini en 2007 pour 10 ans, prévoyait 30 milliards de
dollars sur 10 ans.
M. Obama s'est dit prêt à signer un nouvel accord de 10 ans. Le montant de cette aide devrait progresser, mais les négociations sont en cours et aucune annonce ne devrait être faite dès lundi.
Sur le plan des armements, "Israël" chercherait à obtenir plus d'avions de combat ultra-modernes F-35, réputés capables de tromper les missiles antiaériens S-300 que l'Iran devrait recevoir de Russie.
Pour l'instant, l'entité sioniste a commandé 33 de ces appareils, dont les premiers devraient être livrés en 2016.
L'entité sioniste et Washington discutent également de la vente d'avion V-22 Osprey.
Cet appareil hybride entre l'avion et l'hélicoptère est idéal pour des opérations commandos, comme celles qu'Israël aurait dans ses plans pour
intervenir éventuellement contre des installations nucléaires iraniennes.
Certains en "Israël" et aux Etats-Unis ont poussé pour la livraison par Washington de ses super-bombes perforantes de 13,5 tonnes, capables d'aller détruire des installations enfouies sous des dizaines de mètres de béton.
Mais cette hypothèse "n'a pas été évoquée" dans les négociations, a affirmé cette semaine Ben Rhodes, proche conseiller du président américain.
Les Etats-Unis ont aussi proposé de renforcer leurs investissements dans les différents systèmes anti-missiles israéliens, qui se chiffrent en milliards de dollars.
Boeing et Israël Aerospaces Industries produisent le système Arrow III, qui doit permettre de protéger Israël de missiles balistiques iraniens et de leurs éventuelles ogives nucléaires.
L'industrie américaine participe également aux autres systèmes anti-missiles israéliens, l'"Iron Dome" (contre roquettes et missiles à courte portée), "David Sling" (contre roquettes et missiles de croisière de 40 à 300 kilomètres de portée), ou les systèmes "Arrow" et "Arrow II" pour les missiles balistiques de courte et moyenne portées.
Les Etats-Unis et l'entité sioniste ont également une relation "extrêmement proche et confiante" dans le domaine de la guerre en ligne, rappelle fréquemment le ministre de la Défense Ashton Carter.
Dans ce domaine où là encore l'Iran a prouvé son excellence, "c'est vraiment une coopération dans les deux sens, car Israël est extrêmement capable", a dit M. Carter la semaine dernière.
Ashton Carter et son homologue israélien Moshe Yaalon venaient de visiter ensemble le Cybercom, le commandement militaire américain pour toutes les activités de défense et d'attaque informatique.
L'aide militaire américaine à Israël a la particularité de pouvoir être utilisée par l'entité sioniste, à hauteur du quart environ, pour acheter des armements à ses propres industries.
Ce coup de pouce décisif à l'industrie israélienne de la défense lui a permis de se hisser dans les 10 premiers fournisseurs d'armes mondiaux, selon le service de recherches du Congrès (CRS).
L'aide militaire à "Israël" devrait représenter en 2016 un peu plus de la moitié de toutes les aides militaires accordées par les Etats-Unis, selon la même source.
Avec AFP