"Mais il nous faut des forces locales capables de faire face à Daesh ce qui est la clé d’une victoire durable".
Les Etats-Unis pourraient déployer plus de troupes en Syrie pour combattre le groupe takfiriste Daesh si Washington peut trouver davantage de forces locales désireuses et capables de lutter contre les takfiristes, a déclaré le chef du Pentagone, Ashton Carter.
Interrogé dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC, diffusée dimanche, sur le fait de savoir si dans ce cas les Etats-Unis enverraient plus de troupes il a répondu: "absolument".
"C'est important, car on apporte tout le poids de notre savoir-faire aux forces locales qui vivent dans la région et quand elles auront infligé une défaite à Daesh elle peuvent rétablir une vie normale et les Américains peuvent alors rentrer chez eux", a-t-il dit.
"Nous allons les aider --les combattants contre Daesh-- et nous verrons. Si leur nombre grandit... et si nous trouvons plus de groupes désireux de se battre contre les takfiristes, qui sont capables et motivés, nous ferons alors plus pour les aider", a prétendu le patron du Pentagone.
"Le président a indiqué une volonté de faire plus et je suis certainement prêt à lui recommander de faire davantage mais il nous faut des forces locales capables de faire face à Daesh ce qui est la clé d'une victoire durable", a-t-il ajouté.
Le 30 octobre, le président Barack Obama a autorisé l'envoi d'un petit contingent de forces spéciales dans le nord de la Syrie sous prétexte de participer sur le terrain à l'effort de guerre contre les takfiristes de Daesh.
Selon Carter, le petit nombre de forces américaines déployé par M. Obama en Syrie "n'est pas un problème".
"Ce que ce contingent d'élite fait c'est de rendre les forces locales --un mélange de Kurdes et de Syriens arabes désireux de combattre Daesh -- capables d'affronter les takfiristes en leur apportant toutes les capacités des Etats-Unis comme le renseignement, l'appui aérien...", a-t-il précisé.
Actuellement "ces groupes de combattants sont difficiles à trouver en Irak et en Syrie et c'est la raison pour laquelle ça va prendre du temps", selon les propres termes de Carter.