Ankara a longtemps été soupçonné par ses alliés d’avoir toléré, voire activement soutenu les groupes takfiristes syriens dont al-Nosra et Daesh.
La police turque a interpellé mardi à Konya (centre) une vingtaine de membres présumés d'un groupe rebelle syrien proche d'Al-Qaïda, dont plusieurs personnes blessées qui se faisaient soigner en Turquie, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Les unités antiterroristes ont investi à l'aube plusieurs bâtiments de la ville et placé en garde à vue 18 personnes, dont deux femmes, présentées comme des militants du front al-Nosra, considéré comme la franchise syrienne d'Al-Qaïda, a précisé Dogan.
Parmi les suspects figurent plusieurs combattants blessés en Syrie qui avaient été repérés par les autorités turques en passant la frontière turque.
Ces dernières semaines, la Turquie a multiplié les descentes dans les milieux takfiristes installés sur son territoire, spécialement contre Daesh qu'elle accuse d'avoir commandité l'attentat suicide qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés il y a un mois devant la gare centrale d'Ankara.
Selon des chiffres publiés fin octobre par le gouvernement turc, plus de 1.000 membres présumés de Daesh, toutes nationalités confondues, étaient détenues en Turquie.
Ces opérations interviennent à la veille du sommet annuel des chefs d'Etat et de gouvernement des vingt pays les plus riches de la planète (G20), prévu dimanche et lundi prochains dans la station balnéaire turque d'Antalya (sud).
Le gouvernement d'Ankara a longtemps été soupçonné par ses alliés d'avoir toléré, voire activement soutenu les groupes takfiristes syriens dont al-Nosra et Daesh.