Les adolescents palestiniens de plus en plus actifs
Trois opérations de résistance ont eu lieu ce mardi en Palestine occupée.
La dernière, lorsqu’un jeune Palestinien a tenté de poignarder un policier israélien à un poste de contrôle de Cisjordanie occupée non loin de Jérusalem al-Quds occupée.
Il a été abattu par d'autres policiers de l’occupation, a indiqué la police israélienne selon l’AFP.
Quant aux deux autres opérations, elles ont eu lieu quelques heures auparavant dans la ville sainte d’al-Quds occupée.
L’une d’entre elle a été réalisée par des adolescents de 12 et 14 ans dans un quartier de colonisation de Jérusalem-Est, et a blessé un agent de sécurité israélien du tramway. Selon l’AFP, le garçon de 12 ans a été grièvement blessé par des tirs du garde et le deuxième adolescent a été arrêté.
L'auteur âgé de 37 ans d'une autre tentative d'attentat au couteau a été abattu par les gardes de sécurité privés auxquels il avait essayé de s'en prendre.
Depuis le 1er octobre, les territoires occupées sont le théâtre d’une recrudescence des opérations de résistance, réalisées soit avec des couteaux, soit à l’aide de voitures béliers. Elles se terminent dans leur majeure partie par le martyre de leurs auteurs. 80 martyrs sont à déplorer côté palestinien. Côté israélien 10 colons ont été tués.
Ces opérations ont éclaté dans la mosquée d’al-Aqsa et l’esplanade des mosquées à Jérusalem est occupée, où les incursions israéliennes devenaient de plus en plus nombreuses, faisant craindre les velléités sournoises israéliennes de le transformer en site religieux juif.
Elles constituent aussi la réponse à la poursuite de la colonisation massive dans les territoires occupés en 1967, et qui devraient être selon les lois onusiennes l’Etat palestinien.
Lundi, le Conseil supérieur de planification, qui fait partie de l'administration civile de l'armée d'occupation israélienne ont ratifié la construction de plusieurs colonies à l'est de Ramallah , en Cisjordanie occupée, sur les décombres de deux colonies sauvages , pour y construire des milliers de logements.
Vidéo: je ne me souviens de rien
Par ailleurs, une vidéo postée sur la Toile sur les pratiques des enquêteurs israéliens avec les enfants palestiniens a été visionnée des centaines de milliers de fois et a soulevé un important tollé car elle dévoile les procédées musclés utilisés.
La vidéo à la provenance mystérieuse montrant l'interrogatoire par des enquêteurs israéliens d'un Palestinien de 13 ans soi-disant accusé de tentatives de meurtre contre des Israéliens.
Ahmed Manasra, 13 ans, et son cousin Hassan, 15 ans, sont accusés d'avoir poignardé le 12 octobre deux Israéliens, dont un adolescent de leur âge, dans la colonie israélienne de Pisgat Zeev à Jérusalem-Est occupée.
Hassan Manasra a été percuté par un véhicule alors qu'il prenait la fuite. Il est mort.
La vidéo de sept minutes, montre les enquêteurs interrogeant Ahmad en arabe et lui faisant apparemment visionner des images de vidéosurveillance où lui et son cousin auraient couru armés de couteaux derrière des Israéliens.
Le but de l'interrogatoire semble être de l'amener à reconnaitre des faits, ce qu'il a niés, assurant avoir totalement oublié. Une question se répétait sans cesse: " pourquoi tu lui courais après".
Ce à quoi Ahmad répondait: "Je ne sais pas, je ne me rappelle de rien, nous n’étions pas dans cette rue là, je ne me rappelle de rien, je suis devenue fou, je jure par Dieu que je ne me souviens pas, ", visiblement exténué, en se frappant le visage. "Ils m’ont frappé sur la tête", a-t-il dit aussi.
A plusieurs reprises, des enquêteurs hurlent sur l'adolescent en pleurs: "Regarde! Menteur! C'est toi!".
Cette vidéo "est une compilation d'extraits", a indiqué à l'AFP l'avocat de l'adolescent palestinien, Tariq Barghouth, en marge d'une nouvelle audience consacrée à l'affaire à Jérusalem.
L'avocat dit avoir pu consulter la totalité de l'interrogatoire, d'une durée de 4H30. Il a affirmé qu'il y avait des moments plus violents et que ce type d'interrogatoire était courant de la part de la police israélienne même si en général ils se déroulent ainsi "avec des mineurs plus âgés".