Le plan russe fait partie d’un document intitulé "approche pour le règlement de la crise syrienne".
Un plan russe de transition politique en Syrie ne sera pas le point central des pourparlers sur le sujet samedi à Vienne, a indiqué mercredi l'ambassadeur britannique à l'ONU.
La Russie a diffusé un plan en huit points qui appelle à un processus de réforme constitutionnelle de 18 mois suivi d'élections.
"Nous sommes au courant des propositions russes. Le plan en huit points lui-même n'est pas central dans les discussions de Vienne mais la Russie l'est", a expliqué Matthew Rycroft, ambassadeur britannique auprès de l'ONU.
D'autres pays occidentaux ont rejeté le plan russe, présenté il y a près de deux semaines, sous prétexte qu’il n'apporterait pas de réponse claire quant au sort réservé au président syrien Bachar al-Assad.
Un diplomate du Conseil de sécurité des Nations unies l'a même décrit comme une proposition "faite à la va-vite".
Une vingtaine de pays et d'organisations internationales doivent se retrouver samedi dans la capitale autrichienne pour essayer de se mettre d'accord sur un cadre pour une transition politique en Syrie et d'aboutir à un cessez-le-feu entre le pouvoir syrien et les différentes factions qui composent l'opposition.
Un premier round de négociations sur la crise syrienne s'était tenu à Vienne fin octobre.
La Russie et l'Iran soutiennent Damas, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés européens et arabes soutiennent certains groupes d'opposition tout en demandant le départ du président Assad.
Le plan russe fait partie d'un document intitulé "approche pour le règlement de la crise syrienne", qui appelle à instaurer une commission constitutionnelle constituée de membres de groupes d'opposition "locaux et de l'extérieur".
Il est précisé que "le président syrien ne présidera pas la commission constitutionnelle".
Toujours selon le texte, des élections présidentielle et parlementaires pourront se tenir après qu'une constitution eut été votée par référendum. Sans toutefois interdire formellement à M. Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel.
"C'est juste insuffisant", a ajouté le diplomate du Conseil de sécurité, requérant l'anonymat.
"Il doit y avoir plus de clarté que cela, plus de certitude", poursuit-il.
"Cela doit faire partie d'un accord final qui, au bout du compte, ne placera pas Assad au pouvoir", selon ses propres termes.
Avec AFP