Cette annonce survient alors que la Turquie accueille un sommet du G20 à Antalya.
La Turquie a décidé de se doter d'un système de défense antimissile de fabrication nationale au lieu de confier sa construction à la Chine.
Les autorités turques ont annulé l'appel d'offres international de plusieurs milliards de dollars remporté en 2013 par la Chine et portant sur la création d'un bouclier antimissile en Turquie, a annoncé un porte-parole du premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
"Nous avons décidé d'annuler l'appel d'offres. Le premier ministre a signé cette décision cette semaine", a indiqué le porte-parole cité par des médias.
Selon lui, Ankara a l'intention de "mettre en œuvre un projet national de création d'un système de défense antimissile".
Cette annonce survient alors que la Turquie accueille un sommet du G20 à Antalya.
La Turquie avait lancé un appel d'offres de 4 milliards de dollars en 2009. Quatre constructeurs y ont pris part, dont le groupe américain Raytheon & Lockheed Martin, le franco-italien EuroSam, le chinois China Precision Machinery Export-Import Corporation (CPMIEC) et le russe Rosoboronexport.
La société chinoise, qui s'est dit prête à créer des missiles sol-air de longue et moyenne portée pour 3,4 milliards de dollars, a remporté l'appel d'offres en septembre 2013. A la différence de ses concurrents, le groupe chinois entendait produire les missiles sur le sol turc et partager ses technologies avec les Turcs.
Il s'agissait d'une décision politique et économique sans précédent pour la Turquie, membre de l'Otan depuis 1952, qui a suscité la préoccupation des autres membres de l'Alliance. Ils ont notamment exprimé des doutes concernant la compatibilité du futur système conçu en Chine avec les armes de l'Otan. De plus, le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz avait déclaré en février dernier que la Turquie n'intégrerait pas son bouclier antimissile au système de l'Otan.