Kerry s’est félicité que "l’Iran et la Russie soient à la table" des négociations.
La Syrie est peut-être à quelques "semaines" seulement d'une "grande transition" politique entre le pouvoir de Damas et l'opposition, a jugé mardi à Paris le secrétaire d'Etat américain John Kerry, dans la foulée du compromis international conclu à Vienne.
"Nous sommes à des semaines, en théorie, de la possibilité d'une grande transition en Syrie" et "nous allons maintenir la pression sur ce processus (...) Nous ne parlons pas de mois, nous parlons de semaines, espérons-le", a déclaré M. Kerry à quelques journalistes voyageant avec lui dans la capitale française, quatre jours après les attentats de Paris.
"Maintenant, tout ce dont nous avons besoin, c'est le début d'un processus politique et que le cessez-le-feu soit instauré. C'est un pas gigantesque", a ajouté M. Kerry, en allusion au texte de Vienne qui prévoit une réunion entre le régime syrien du président Bachar al-Assad et des membres de l'opposition syrienne d'ici au 1er janvier 2016.
Un éventuel cessez-le-feu, des élections et une nouvelle Constitution sont également prévus par le compromis de Vienne signé samedi par une vingtaine de puissances, dont la Russie, les Etats-Unis, l'Iran, les pays arabes et européens.
M. Kerry s'est félicité que "l'Iran et la Russie soient à la table" des négociations. "C'est unique depuis quatre ans et demi" , a-t-il ajouté.
Il a également plaidé pour que l'Arabie saoudite, qui soutient des milices d'opposition syriennes, les réunisse très prochainement sous les auspices de l'ONU, pour qu'ils puissent ensuite rencontrer des représentants du gouvernement syrien.
La réunion de Vienne, qui a dopé les espoirs d'un règlement politique en Syrie, a toutefois achoppé une nouvelle fois sur le sort du président Assad. Les Européens, Arabes et Américains souhaitent qu'il quitte le pouvoir. Les Russes et les Iraniens insistent pour que ce soit le peuple syrien qui décide.
Avec AFP