500 camions-citernes ont été détruits ces derniers quelques jours. (images vidéos)
Les avions russes se sont attaqués ces dernières heures au secteur pétrolier occupé par la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique) en Syrie. (Voir images vidéos)
"L'aviation russe a détruit près de 500 camions-citernes en quelques jours. Les terroristes ont moins de possibilités d'exporter illégalement des produits pétroliers et leurs revenus provenant de la contrebande de pétrole ont diminué", a annoncé Andreï Kartapolov, le chef du service opérations de l'Etat-major général des Forces armées russes, cité par l’agence russe Sputnik.
Daesh contrôle la majorité des champs pétroliers de Syrie, notamment dans la province de Deir Ezzor, et les camions-citernes et sites d'approvisionnement en pétrole fournissent de précieux revenus a cette milice wahhabite.
Les bombardiers russes Su-34 ont visé des sites de production, de transformation, et de transport de pétrole appartenant aux terroristes du groupe terroriste Etat islamique (EI). "Ces dernières années, l'EI et d'autres groupes extrémistes ont mis en service un "oléoduc mobile" sur les territoires qu'ils contrôlent", a ajouté le général Kartapolov présentant des photos.
Selon lui, des centaines de camions-citernes transportent des milliers de tonnes de pétrole en Irak et cela constitue la principale source de revenus pour les terroristes.
"Ces dernières années, sur le territoire qu'ils contrôlent, l'EI et d'autres groupes extrémistes ont mis en place ce que nous appelons +un oléoduc roulant+", a-t-il déclaré, estimant que ces camions-citernes avaient déjà livré des milliers de tonnes de pétrole aux raffineries situées dans les régions contrôlées par Daesh en Irak, avec qui la Syrie partage une frontière à l'est.
Selon une enquête publiée en octobre par le quotidien américain Financial Times, la contrebande de pétrole rapporte aux jihadistes 1,5 million de dollars par jour lorsque le prix moyen s'établit à 45 dollars le baril.
Lundi, le Pentagone avait annoncé la destruction par la coalition conduite par les Etats-Unis de 116 camions-citernes utilisés par Daesh près de Boukamal, une localité tenue par la milice à la frontière de l'Irak.
Par ailleurs, la Russie a lancé mercredi "la deuxième série de frappes massives sur les groupes terroristes en Syrie" à 02H00 GMT, a déclaré le général Kartapolov, au lendemain d'un premier bombardement massif sur les positions de l'EI.
Entre 02H00 à 02H50 GMT, une escadrille de bombardiers Tupolev-22M3 à long rayon d'action ont frappé six cibles de l'EI à Raqqa (nord-est) et Deir Ezzor (est): des "entrepôts d'armes et munitions, des équipements militaires, des camps d'entraînements de combattants, ainsi que des ateliers où sont fabriqués des explosifs".
De 06H00 à 06H10 GMT, des bombardiers stratégiques Tupolev-160, également à long rayon d'action, ont lancé 12 missiles de croisière sur les provinces d'Alep (nord) et Idleb (nord-ouest), détruisant trois postes de commandement, deux entrepôts et un campement jihadistes, a ajouté le général.
La puissance de feu des Tu-160, capables d'un effet "tapis de bombe", est supérieure aux bombardiers et avions d'attaque au sol utilisés jusqu'à présent en Syrie par l'aviation russe.
Selon l’AFP, Raqqa la capitale de facto de Daesh en Syrie, est visée depuis lundi par les aviations russe et française dans le cadre d'une coopération inédite entre Moscou et Paris, conséquence d'attentats ayant fait 129 morts vendredi soir à Paris.