25-11-2024 05:35 PM Jerusalem Timing

Lavrov: l’Occident peut se coincer quelque chose dans un nouveau rideau de fer

Lavrov: l’Occident peut se coincer quelque chose dans un nouveau rideau de fer

Le chef d’état-major des armées russe s’est entretenu par téléphone pour la première fois vendredi avec son homologue français Pierre de Villiers, pour discuter de la "coordination" en Syrie..

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a posté sur son compte Facebook une des phrases de l'interview de Sergueï Lavrov qui sera diffusée prochainement.


Les pays de l'Occident "peuvent se coincer quelque chose" s'ils essayent de baisser un nouveau rideau de fer sur la Russie, a plaisanté le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la "Radio de la Russie".

"Je vous offre une phrase (…) tout de suite", a écrit sur le réseau social le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

"Une question: que pensez-vous de la déclaration selon laquelle des pays occidentaux font baisser un nouveau rideau de fer sur la Russie?

Lavrov: Quand ils vont faire baisser le rideau de fer, ils pourront se coincer quelque chose", a déclaré Sergueï Lavrov cité par Maria Zakharova.


Par ailleurs , le ministère russe de la Défense a annoncé que "le chef d'état-major des armées russe le général Valeri Guerassimov s'est entretenu par téléphone pour la première fois vendredi avec son homologue français Pierre de Villiers, pour discuter de la "coordination" des opérations militaires en Syrie".

"L'entretien a duré une heure. Valeri Guerassimov et Pierre de Villiers ont échangé leurs visions de la situation sur le terrain et discuté de la manière d'accomplir la mission fixée par les présidents français et russe pour unifier les forces impliquées dans la lutte contre le terrorisme international", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Les ministères russe et français de la Défense n'avaient plus de contact direct depuis le début de la crise ukrainienne au printemps 2014.
   
Au lendemain des attentats de Paris, Vladimir Poutine et François Hollande ont  convenu d'une "coordination plus étroite" entre les armées des deux pays, ainsi qu'entre les services secrets dans la gestion du dossier syrien.
   
Et donc , le chef de l'Etat russe a ordonné à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d'entrer en "contact direct" avec le porte-avions
Charles-de-Gaulle et de "coopérer avec les alliés" français.
   
Ce porte-avions, qui permettra de tripler la capacité de frappe de l'armée française en Syrie, sera "sur zone" en Méditerranée orientale, prêt à engager ses avions en Syrie, "à la fin de la semaine", selon Paris.
   
Comme la France après les attentats de Paris, la Russie a décidé mardi d'intensifier ses frappes en Syrie en raison du crash fin octobre de l'Airbus russe en Egypte, désormais considéré comme un attentat par Moscou.
   
Des bombardiers stratégiques russes ont ainsi pour la première fois frappé des positions de l'EI en Syrie, où Moscou mène depuis le 30 septembre une campagne de frappes aériennes.
   
Jusqu'à présent, la Russie n'utilisait que des bombardiers tactiques et des avions d'appui au sol. L'utilisation de bombardiers stratégiques à long rayon d'action, plus puissants et décollant depuis la Russie, constitue une nouvelle étape dans la démonstration de force militaire russe dans le pays.
   
Selon le chef d'état-major russe, l'aviation de Moscou a frappé en 48 jours d'intervention 4.111 cibles en Syrie pour un total de 2.299 sorties.
   
Pour sa part, la France a conduit jusqu'à maintenant 12% des frappes non-américaines menées par la coalition contre l'EI, et ce chiffre devrait
augmenter avec l'entrée en lice du Charles-de-Gaulle, selon un porte-parole militaire américain.