Selon l’institution militaire israélienne, le Moyen-Orient se trouve dans une situation inédite.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël ne permettra pas au Hezbollah ni et à l’Iran d’ouvrir un nouveau front à partir de la frontière avec la Syrie et qu’il continuera ses efforts pour empêcher et faire avorter le transfert d’armes au Liban.
S’exprimant au cours de la quatrième conférence diplomatique organisée par le journal israélien Jérusalem Post à al-Quds- Jérusalem occupée, Netanyahu a dit s’être mis d’accord avec le président russe Vladimir Poutine de ne pas se porter grief l’un contre l’autre dans le ciel syrien.
« On doit dire, même s’il est trop tôt de le faire qu’Israël fera part en général aux efforts destinés a un règlement politique en Syrie, et les intérêts israéliens seront mis sur la table », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « nous ne permettrons ni à l’Iran ni au Hezbollah de transformer la Syrie en une base avancée, et nous continuerons à défendre nos intérêts ».
Netanyahu a limité l’intervention israélienne en Syrie à deux domaines : celui de l’aide soi-disant humanitaire et médicale accordée a des miliciens syriens. « Israël a été le premier Etat à l’avoir fournie. Nous avons tendu la main de l’aide médicale dans les zones proches de la frontière et avons guéri des milliers de blessés, dont des femmes, des hommes et des enfants avec l’aide de médecins israéliens », a-t-il prétendu.
Selon lui, ces syriens ont tout à coup vu que le diable se transformait devant leurs yeux en un ange, en allusion à Israël.
Le deuxième domaine de l’intervention israélienne en Syrie s’est illustré selon le Premier ministre israélien par les efforts déployés pour empêcher le transfert d’armes et interdire à quiconque de s’approcher de la frontière. « Nous n’avons pas toujours été capables de diagnostiquer ceci. Dans ce cas, nous n’hésitions pas à frapper une partie de l’arsenal de l’armée syrienne », a-t-il poursuivi.
Durant la rencontre, le commandant de l’armée de l’air israélienne, Amir Eschel a lui aussi pris la parole, indiquant que ce qui se passe de l’autre coté de la frontière pousse Israël à rester dans un état d’alerte défensif. « Car il suffit d’un seul acte pour glisser la région vers un embrasement », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « nous nous focalisons sur trois principes, du point de vue de l’armée de l’air : la défense de l’Etat, le fait d’être capable de faire face à n’importe quel scenario, et empêcher toute opération contre nous. Mais dans l’état actuel des choses, nous devons empêcher la guerre et l’escalade et c’est très important ».
« Nos frontières sont en état d’ébullition et un seul acte peut provoquer une escalade ; notre mission consiste à défendre les frontières, à riposter aux menaces, et en même temps à mettre au point des lignes rouges et les faire respecter », a-t-il signalé.
Selon lui, « Israël, comme Twitter envoie des messages dans lesquels il met en garde contre les conséquences d’enfreindre ces lignes rouges car les séquelles pourraient être douloureuses pour eux. Mais en même temps, comment envoyer un message fort, sans pour autant provoquer une escalade ? C’est entre ces deux limites que nous devons agir »
Et l’officier israélien d’enchainer sur les nouvelles circonstances qui règnent en Syrie, et la capacité israélienne de manœuvre en la présence militaire russe.
« (En Syrie), il y a des troupes et des armes aériennes en œuvre, le nouveau problème au Moyen-Orient est qu’il est entièrement débordé, ce qui est nouveau pour nous. Il y a des forces russes et des forces de la Coalition et autres.. Nous devons agir de sorte que nous ne portions atteinte à personne et ne voulons pas non plus qu’ils nous portent atteinte. Raison pour laquelle nous prenons les mesures préventives pour ne pas être lésés ni nuire à personne », a-t-il conclu.
Traduit par notre site à partir du journal al-Akhbar