L’institution militaire israélienne est entièrement rassurée à l’encontre de Daesh, mais inquiétée de l’influence iranienne grandissante.

Le ministre israélien de la guerre Moshé Ya’alon est entièrement persuadé que la milice wahhabite takfiriste Daesh ne menace nullement Israël, contrairement à l’Iran.

« La cible de Daesh n’est pas Israël», a-t-il assuré lors d’une interview avec la radio israélienne, pour commenter les attentats perpétrés par cette milice contre la banlieue sud de Beyrouth puis à Paris. Le public israélien affichait des signes d’inquiétude d’être à son tour visé, ce à quoi Ya’alon s’est attelé à réduire.

« Israël n’est pas beaucoup menacé par le groupe Daesh, malgré le fait que nous partageons avec lui des frontières communes dans plus d’une région, où le groupe est actif jouit d’une puissance », a-t-il affirmé, constatant que « Daesh évite de mener des attaques contre Israël ».

La raison des réticences de Daesh d’attaquer l’entité sioniste est dû au fait « qu’Israël a pu l’en dissuader de le faire en Syrie ». Mais il ne précise pas comment.

« Daesh n’ouvre pas de front contre nous pour la simple raison que ceci va se retourner contre lui », a-t-il dit.

Selon lui, cette milice ne dispose pas d’une présence importante en Cisjordanie, ni parmi les arabes israéliens (terme désignant les palestiniens des territoires palestiniens occupés de 1948) ».

Ya’alon a dit qu’Israël suivait de près les activités de Daesh aussi bien en Syrie que dans le Sinaï à la frontière avec l’Egypte. « Ils ont quelques soutiens  Gaza mais le Hamas les combat ce qui est d’ailleurs un phénomène intéressant », a-t-il constaté.

Et de poursuivre : «  Le Sinaï a été le théâtre de tentatives d’attaques nombreuses. Mais elles n’ont pas eu lieu finalement. Les Egyptiens les combattent avec obstination. Il arrive parfois que Daesh tire un missile de Gaza, mais en réalité son but est de défier le Hamas ».  

En revanche, Ya’alon s’inquiète le plus de l’Iran. « La présence iranienne inquiète beaucoup plus Israël que Daesh. Ce qui se passe en Syrie renforce la puissance de l’Iran. Durant l’année écoulée, nous avons œuvré pour l’empêcher d’ouvrir un front dans le Golan », a-t-il révélé.

 

Traduit à partir du journal al-Akhbar.