La Chambre adopte la suspension de l’accueil de réfugiés syriens et irakiens.
Le candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine Ben Carson a comparé jeudi les réfugiés fuyant la guerre et la violence de Daesh en Syrie à des « chiens enragés ».
Ben Carson, neurochirurgien à la retraite et l'un des prétendants les plus sérieux au poste de candidat républicain à l'élection présidentielle de 2016, s'est exprimé lors d'une étape de sa campagne dans l'Etat d'Alabama, au sud des Etats-Unis.
"Nous devons faire la part des choses entre la sécurité et l'humanitaire" a dit M. Carson, à propos de l'accueil de réfugiés syriens sur le sol américain.
"Si un chien enragé s'aventure dans votre voisinage, vous n'allez probablement pas en penser du bien. Et vous mettrez probablement vos enfants hors de son chemin. Cela ne veut pas dire que vous détestez tous les chiens", a-t-il dit.
Ben Carson a demandé la mise en place "de mécanismes de contrôle qui nous permettent de déterminer qui sont les chiens enragés".
Ces saillies interviennent au moment où la Chambre des représentants, à majorité républicaine, a voté jeudi une mesure qui suspendrait l'accueil de réfugiés syriens et irakiens sur le territoire américain jusqu'à ce que des mesures de contrôle plus sévères soient mises en place.
Ce texte, première proposition du Congrès depuis les attentats de la semaine dernière à Paris, a été massivement adopté, à 289 voix pour et 137 voix contre.
Le président américain Barack Obama, qui a promis d'y mettre son veto, a dénoncé mercredi l'"hystérie" des Républicains.
Cette proposition doit maintenant être soumise au Sénat, où elle ne devrait pas survivre en l'état.