24-11-2024 06:47 AM Jerusalem Timing

Tunisie: un groupe revendique au nom de Daesh la décapitation d’un jeune berger

Tunisie: un groupe revendique au nom de Daesh la décapitation d’un jeune berger

Ses assassins avaient ordonné à un proche de la victime, Chokri, 14 ans, témoin de la scène, de ramener la tête enveloppée dans du plastique à sa famille.

Un groupe takfiriste a revendiqué au nom du groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI) la décapitation d'un jeune berger tunisien, l'accusant d'avoir informé l'armée sur ses mouvements dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), dans une vidéo diffusée dimanche sur internet.

La décapitation de cet adolescent, le 13 novembre, a suscité émoi et colère en Tunisie. Ses assassins avaient ordonné à un proche de la victime, Chokri, 14 ans, témoin de la scène, de ramener la tête enveloppée dans du plastique à sa famille.

La vidéo publiée dimanche, dont l'authentification n'a pu être confirmée à ce stade, commence par un message écrit sur "la vérité de l'apostat Mabrouk le berger" qui, selon le texte, donnait à l'armée tunisienne des informations sur Daesh.

"C'est le destin de tous ceux qui sont dans les rangs des tyrans de la Tunisie contre Jund al-Khilafa (les soldats du califat, en arabe)", est-il également écrit.

Puis la vidéo montre le berger, l'air effrayé, répondant aux questions d'un interlocuteur hors champ et dont la voix paraît modifiée. Les mains attachées derrière le dos, le jeune homme, qui porte un pull gris, affirme avoir été payé par un militaire pour surveiller les activités des takfiristes de la zone.

"Tu as balancé des informations sur les ‘moujahidines’ pour de l'argent!", assène le takfiriste au berger, qui rétorque avec effroi: "Nous n'avons pas d'argent."

La vidéo se termine par l'exécution du jeune homme et un chant qui menace de "venir pour décapiter" d'autres personnes.

Selon les autorités tunisiennes, Mabrouk Soltani, 16 ans, a été assassiné par des takfiristes armés alors qu'il faisait paître ses moutons sur le mont Mghila.

Le mois dernier, un premier civil - un berger là aussi - avait été enlevé puis tué par des takfiristes dans la région de Kasserine (centre-ouest).