25-11-2024 01:06 AM Jerusalem Timing

Ce qu’a dit l’ayatollah Ali Khamenei à Poutine et à Maduro

Ce qu’a dit l’ayatollah Ali Khamenei à Poutine et à Maduro

" Les guerres d’aujourd’hui sont en fait des guerre de volontés"

Deux rencontres avec deux grands alliés de l’Iran, et dans chacune des propos qui en disent long sur la solidité des liens qui existent entre la Russie et l’Iran d’une part et entre l’Iran et le Venezuela.



Quand Poutine rencontre l’ayatollah Sayyed Ali Khamenei :

Au cours de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, le Guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei a  souligné que « le plan américain dans  la région ne peut être doit être déjoué qu’à travers la coopération et l’intelligence ».


L'ayatollah Ali Khamenei a loué   le président Poutine pour le rôle majeur de Moscou joue dans les questions régionales, en particulier la Syrie, soulignant que « le plan américain est nuisible à long terme pour les peuples et les Etats de la région ».


Lors de cette rencontre, qui a duré presque deux heures, le Guide suprême de la Révolution islamique a affirmé que Vladimir Poutine était « une figure de premier plan à l’échelle mondiale ». Il a exprimé toute sa gratitude à Poutine, pour avoir soutenu l’Iran, dans l’affaire nucléaire et a déclaré que « «l’affaire nucléaire a finalement abouti, mais nous ne faisons aucunement confiance aux Américains. Nous  surveillons les yeux grand ouverts le comportement et la performance de l’administration américaine à ce propos»..



L’ayatollah Khamenei  qualifie les positions de Poutine d’excellentes et d’innovatrices


L’ayatollah Khamenei  a ajouté: «  l'Amérique s’efforce toujours à entrainer ses concurrents dans une situation émotive, sauf que vous avez réussi à saboter cette politique ».


Khamenei a estimé que « les décisions et les positions de Moscou à l'égard de la crise syrienne ont  renforcé la crédibilité de la Russie, en particulier celle du président Poutine tant au niveau régional qu’ international » ajoutant que «  l'administration américaine tente – sur la base d’un plan  élaboré à long terme- et à travers le contrôle de la Syrie d’ étendre son hégémonie sur la région afin de pallier le vide historique dont elle souffre à savoir son absence en Asie de l'Ouest, et ce plan est une menace pour tous les peuples et pays de la région, en particulier pour la Russie et l'Iran ».


Et de poursuivre : « les Américains et leurs sujets tentent de réaliser leurs objectifs qu’ils n’ont pas réussi à réaliser à travers des options militaires,  àen recourant à certains mécanismes politiques, ce qui doit être affronté de manière  efficace et consciente ».


L’insistance de Washington sur le départ d'Assad et sa persistance à soutenir  Daech est signe de faiblesse


L'ayatollah Khamenei a estimé que « l'une des faiblesses dans la politique des Etats-Unis  est son insistance sur le départ d’Assad sachant qu’il est un président légitime car  élu par le peuple syrien : le président syrien a remporté la majorité des voix des gens appartenant à différentes affiliations politiques, religieuses et nationales au cours d’un scrutin populaire  et donc les États-Unis n’ont pas le droit d'ignorer la volonté du peuple  syrien ».


Le guide suprême de la Révolution islamique a également souligné que « toute solution à la crise syrienne ne peut aboutir en l’absence de la connaissance du peuple syrien et des responsables de ce pays ».


Il a estimé que « les aides  directes et indirectes fournie par les Etats-Unis pour les groupes terroristes, y compris Daech font partie des points faibles dont souffre la  politique américaine car elle inspire à tous les pays de la région doute et méfiance voire elles font perdre aux Etats-Unis sa crédibilité et révèle une diplomatie hypocrite ».

Point de pourparlers bilatérales avec les États-Unis


Le guide suprême de la Révolution islamique a souligné que «  point de pourparlers entre nous et les Etats-Unis  hormis la question nucléaire (et pour des considérations spéciales), et donc point de négociations bilatérales avec les États-Unis ni sur le dossier syrien ni sur n’importe quel autre dossier ».


Le terrorisme risque de s’étendre vers l'Asie centrale


L’ayatollah Khamenei a souligné l'importance cruciale de la résolution de la crise syrienne de manière juste et ce dans l’intérêt de l'avenir de la région : « si les  terroristes qui ont commis ces crimes et ces atrocités en Syrie ne sont pas éradiqués alors leurs  activités subversives risque de se répandre jusqu’en Asie centrale et d'autres régions ».


Pour sa part  le président russe a loué « les précieuses expériences  du guide suprême de la Révolution islamique », exprimant sa satisfaction au sujet de la réunion ajoutant  que « le développement de la coopération entre les deux pays, en particulier dans les domaines techniques , technologiques et géospatiales  suivent un rythme accéléré : « nous sommes satisfaits de la coopération efficace avec la République islamique d'Iran en ce qui concerne les questions de sécurité et le règlement des crises régionales et internationales ».

Poutine confirme la convergence des positions de l'Iran et de la Russie concernant la Syrie


Le président Poutine a décrit «  l'Iran comme un pays indépendant et solide promettant  un avenir glorieux : Nous considérons l'Iran comme un allié fiable au niveau régional et international ».


Et de poursuivre «   Nous avons juré de ne point trahir nos alliés et de ne point commettre d’actes qui puissent leur nuire dans les coulisses, et si jamais nous rencontrons des problèmes, nous les réglerons à travers le dialogue ».


Il a décrit les positions des deux pays à l'égard de la question syrienne de « convergentes » , soulignant « l'importance de la coopération dans ce domaine : Nous aussi nous  pensons que la solution à la crise syrienne doit être politique et nous respectons le choix  du peuple et nous  répondons aux exigences de toutes les communautés et entités politiques de ce pays, nul n’a le droit d'imposer son opinion sur le peuple de ce pays ou  de décider du sort du gouvernement ou de celui du Président de la République à sa place ».


Il a indiqué :  Comme vous l'a souligné son Eminence, les Américains veulent réaliser ce qu’ils n’ont pas réussi à réaliser dans  la guerre à travers la table des négociations et donc nous en sommes tout à fait conscients c’est pourquoi nous les surveillons attentivement « .


La Russie continuera ses frappes contre les terroristes en Syrie


Poutine a confirmé « la poursuite des frappes  de la Russie contre les groupes terroristes en Syrie », soulignant « la nécessité de la coopération et de la coordination intellectuelle entre Téhéran et Moscou pour régler la crise syrienne politiquement » : ceux qui se vantent de la démocratie au niveau international  ne peuvent pas s'opposer aux élections en Syrie ».



Quant l’ayatollah Khamenei rencontre le président vénézuélien Maduro

Au cours de sa rencontre avec le  président vénézuélien Maduro, le guide suprême de la Révolution islamique l'ayatollah Ali Khamenei a salué « la détermination du peuple vénézuélien face  à  l'arrogance », ajoutant que «  les politiques arrogantes d’aujourd'hui sont un grand fléau qui menace l'humanité et que la seule façon pour les États indépendants de triompher est de survivre et de compter sur les peuples dans une guerre des volontés ».


Et de poursuivre : « Les Etats-Unis considèrent l’Amérique latine comme leur arrière-cour mais le mouvement sans précédent du Venezuela a fait de cette région une zone indépendante, ayant sa propre identité. »


Son éminence a ajouté : « Les pressions exercées par l’administration américaine contre le Venezuela visent à détruire la résistance inspiratrice du peuple et du gouvernement vénézuéliens. »


« Les guerres d'aujourd'hui que connait notre monde sont en fait des guerre de volontés et grâce à la fermeté et la volonté de votre peuple, votre pays  peut profiter de son  potentiel pour surmonter ces problèmes » a-t-il noté.


Son éminence a rappelé « L’Imam Khomeiny (que son âme repose au paradis) a réussi avec l’aide du peuple et sa contribution à renverser le régime qui était soutenu par l’Europe et les Etats-Unis. C’est en empruntant ce même parcours que les Etats indépendants pourront parvenir à la victoire  », ajoutant que « la clé de la solution aux problèmes est de conquérir le cœur du peuple, en travaillant sincèrement pour lui. L’expérience de la république islamique d’Iran  , une expérience fondée sur le soutien du peuple et sur sa collaboration dans la gestion des affaires du pays a permis la réalisation de progrès scientifiques et technologiques malgré l’ampleur des pressions et des sanctions imposées par les ennemis ».


Plus loin dans ses propos, l’ ayatollah Khamenei a souhaité l’essor des coopérations bilatérales irano-vénézuéliennes affirmant que « l’Iran considère comme siens les progrès et les succès du Venezuela ».


Pour sa part, le président vénézuélien Nicols Maduro s’est félicité de cette nouvelle rencontre avec le Guide suprême de la Révolution islamique :  « L’Iran est dotée d’une identité historique. Les deux pays sont de véritables amis qui jouissent de relations stables et durables ».


Il a rappelé le respect et l’affection que portaient feu le président Hugo Chavez à l’Iran et au Guide suprême de la Révolution islamique : « L’Impérialisme cherche, en semant le chaos et le trouble dans le monde et en humiliant les pays, à détruire l’indépendance des nations ».

Le président vénézuélien a également souligné l'importance de la Conférence des pays exportateurs de gaz et de la nécessité de rétablir le rôle central de l'organisation OPEP: « Nous avons l'intention d'élever le niveau de coopération bilatérale et la mise en œuvre de projets communs et de maintenir l'excellent niveau des relations comme par le passé à différents niveaux ».