"Daesh ne jouit pas d’une large légitimité y compris dans les zones sous son contrôle direct. Il est encerclé par des forces hostiles. Il est sous pression militaire".
Le Premier ministre australien a estimé mardi que le groupe takfiriste Daesh (EI) était "faible", disposant de davantage de "comptes Twitter que de combattants" malgré ses attentats sanglants.
Le groupe, qui a proclamé un "califat" dans les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie, est "dans une position fondamentalement faible", a déclaré Malcolm Turnbull devant le Parlement australien.
"Nous ne devons pas nous faire avoir par son battage médiatique. Son idéologie est archaïque mais la façon dont il utilise internet est très moderne. L'EI a bien plus de smartphones que de fusils, plus de comptes Twitter que de combattants".
"L'EI ne jouit pas d'une large légitimité y compris dans les zones sous son contrôle direct. Il est encerclé par des forces hostiles. Il est sous pression militaire".
Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, des voix s'élèvent en Australie pour réclamer l'envoi de troupes au sol.
Le Premier ministre australien a estimé à cet égard que les dirigeants internationaux n'étaient pas favorables à cette option alors qu'il vient de participer à une série de sommets.
"Le consensus parmi les dirigeants que j'ai rencontrés lors du G20, de l'Apec et de l'Asie orientale est qu'il n'y a pas de soutien pour qu'une armée occidentale emmenée par les Etats-Unis tente de conquérir et de tenir les régions contrôlées par l'EI".
La coalition va continuer à combattre l'EI par des moyens militaires, financiers, diplomatiques et politiques, a également dit M. Turnbull, estimant que les takfiristes seraient au bout du compte défaits.
En attendant, l'Australie, qui a élargi récemment ses frappes aériennes aux positions de Daesh en Syrie, n'a pas l'intention de "changer de manière significative" son engagement, a ajouté le chef du gouvernement.
Avec AFP