25-11-2024 02:25 PM Jerusalem Timing

Poutine: les autorités turques soutiennent à dessein l’islamisation du pays

Poutine: les autorités turques soutiennent à dessein l’islamisation du pays

Selon le Kommersant, la Russie prépare une riposte sévère..

Les autorités turques poursuivent délibérément une politique axée sur l'islamisation du pays, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.

"Le problème ne réside pas dans la tragédie à laquelle nous avons été confrontés hier, le problème est beaucoup plus profond. Nous observons — et pas uniquement, le monde entier le voit croyez-moi — que le gouvernement actuel de la Turquie depuis un certain nombre d'années mène une politique intérieure assez délibérée visant à soutenir l'islamisation du pays", a indiqué Vladimir Poutine.

Poutine a souligné que "l'Islam était une grande religion du monde et est l'une des traditionnelles religions , y compris en Russie.

«Nous soutenons l'Islam et nous allons continuer de le faire, mais là où le problème se pose est dans le soutien au radicalisme islamique. Ce qui en soi crée un environnement très défavorable, un environnement qu'on ne peut pas distinguer  à première vue," a indiqué M. Poutine.

 



La Russie est prête à annuler les projets commerciaux conjoints

Par ailleurs , selon  le quotidien russe Kommersant , se référant à des sources haut placées dans les structures de l'Etat, la Russie est prête à annuler les projets commerciaux conjoints en plus de mettre un terme à la coopération militaire avec la Turquie.

Un interlocuteur  du quotidien au sein de l'administration présidentielle a déclaré que les mesures  prises à l'encontre d'Ankara seraient rigoureuses et influenceraient sérieusement les relations russo-turques dans plusieurs domaines. Notamment, selon lui, Gazprom évaluera l'opportunité de continuer à réaliser le projet Turkish Stream, gazoduc sous-marin d'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz par an. Reliant la Russie à la Turquie, il devait déboucher sur la frontière turco-grecque pour alimenter un hub gazier dont la construction était également prévue. Ce nouveau gazoduc aurait conféré un rôle stratégique à la Turquie dans le domaine énergétique.

De plus, le plus gros contrat énergétique conclu entre les deux pays pourrait se trouver menacé, s'agissant de la construction par Rosatom de la centrale nucléaire à Akkuyu, la première en Turquie. Le contrat est estimé à 22 milliards de dollars.

Selon le quotidien, la Turquie pourrait à son tour limiter le passage des navires russes via les détroits  du Bosphore et des Dardanelles, ce qui est susceptible de se répercuter sur le ravitaillement de la base aérienne de Hmeimim en Syrie. Toutefois, conformément à la Convention de Montreux (1936), la Turquie ne pourra prendre cette démarche que si elle s'estime menacée de guerre. Ce pays ne pourra définitivement fermer le trafic aux navires russes que s'il se trouve en état de guerre avec la Russie.

 

Douma: l’attaque était préméditée

Par ailleurs, selon un député russe, le fait qu’Ankara se soit immédiatement tourné vers l’Otan prouve que l’attaque était préméditée.

L’attaque contre l’avion russe Su-24 a été planifiée à l'avance par Ankara, a estimé mardi le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du parlement) Alexeï Pouchkov sur son compte Twitter.

"La Turquie ne pouvait pas ne pas savoir qu'il s'agissait d'un avion russe. Le coup était planifié à l'avance et bien réfléchi. Aussi Ankara s 'est-il adressé tout de suite à l'Otan pour obtenir son soutien" écrit le député russe.

Quant à la position de l'Otan et des Etats-Unis concernant le Su-24 abattu, le parlementaire a estimé qu'il s'agissait d'une riposte à l'opération militaire russe en Syrie.

"Il était prévisible que l'Otan soutienne la Turquie. Obama a déclaré qu'elle avait le droit de protéger sa frontière. Mais en réalité il s'agit d'une riposte à notre opération militaire en Syrie", a conclu le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma.



 

Avec Sputnik