24-11-2024 12:54 AM Jerusalem Timing

Syrie: La Russie qui va déployer des S400 a sauvé son 2ème pilote

Syrie: La Russie qui va déployer des S400 a sauvé son 2ème pilote

Le second pilote "récupéré par l’armée syrienne", selon l’ambassadeur russe en France. La Turquie veut éviter toute "escalade" avec Moscou, dit Erdogan.

Un système mobile de défense antiaérienne et antimissile dernier cri S-400 Triumph sera déployé sur la base militaire de Hmeimim en Syrie, a annoncé le ministre russe de la Défense Segruëi Choïgou.

Le déploiement de ces batteries antimissile de dernière génération va compléter les mesures annoncées mardi soir par l'état-major de l'armée russe: envoi près de la province de Lattaquié (nord-ouest de la Syrie) du croiseur lance-missiles Moskva de la flotte russe, équipé de systèmes antiaériens, et le fait que les bombardiers russes voleront désormais sous la protection de chasseurs.

Le radar du système S-400 est capable de viser simultanément 300 cibles, et possède une capacité antimissile. 72 missiles peuvent y être chargés simultanément, a précisé l'agence d'information russe Sputnik.

Le croiseur Moskva de la flotte russe, équipé de systèmes antiaériens, est quant à lui arrivé près de la province de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie.

L'armée russe confirme le sauvetage du second pilote    

M.Choïgou a en outre annoncé que le second pilote de l'avion russe Su-24 abattu mardi par la Turquie a été secouru après une opération spéciale menée conjointement par les forces syriennes et russes.

"L'opération a été un succès. Le pilote a été rapatrié sur notre base" de Hmeimim en Syrie, a déclaré M. Choïgou, cité par les agences russes, remerciant "tous nos hommes qui ont pris d'énormes risques toute la nuit" pour sauver le pilote.

Selon le ministre russe, l'opération de sauvetage, menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes, "a duré 12 heures" et a été déclarée terminée à 03H40, heure de Moscou (00H40 GMT).

L'autre pilote du Su-24 a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, avait annoncé mardi l'état-major russe, ajoutant qu'un soldat participant aux opérations de sauvetage avait été tué après qu'un hélicoptère Mi-8 eut été endommagé par des tirs.

Selon l'état-major russe, le Su-24 a été abattu par l'armée turque au dessus du territoire syrien sans sommation et s'y est écrasé à quatre kilomètres de la frontière, tandis qu'Ankara prétend que l'avion russe survolait son territoire et avait été averti "dix fois en l'espace de cinq minutes".

La Turquie veut éviter toute "escalade" avec Moscou, dit Erdogan      

Côté turc, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi que son pays veut éviter toute "escalade" avec la Russie après l'incident.

"Nous n'avons absolument aucune intention de provoquer une escalade après cette affaire", a déclaré M. Erdogan devant un forum de pays musulmans réuni à Istanbul, "nous défendons seulement notre sécurité et le droit de notre peuple".

M. Erdogan a de nouveau justifié le recours à la force par les F-16 turcs. Il a prétendu que les Turcs ignoraient la nationalité de l'avion au moment d'ouvrir le feu.

"Nous avons été informés de la présence d'un avion à la nationalité inconnue", a indiqué le chef de l'Etat turc, cité par l'AFP.

M. Erdogan a toutefois dénoncé une nouvelle fois l'intervention militaire russe en Syrie.

"Personne n'est dupe", a-t-il lancé. "Ils (les Russes) affirment vouloir viser Daesh, mais il n'y pas de Daesh dans cette zone. Ils frappent les Turkmènes (syriens) de Bayirbucak", selon lui. Il est à noter que les rebelles turkmènes sont déployés dans cette région syrienne aux côtés des takfiristes tchétchènes et caucasiens.