"Nous réclamons une Chambre des députés disposant de pleines prérogatives et des circonscriptions électorales équitables"!
Le principal groupe de l'opposition chiite bahreïnie, Al-Wefaq, va boycotter les élections législatives partielles du 24 septembre, a annoncé vendredi à l'AFP l'un de ses responsables.
"Le Wefaq a décidé de boycotter les élections partielles", convoquées pour pourvoir les sièges de ses 18 députés qui avaient démissionné pour protester contre la violente répression à la mi-mars d'un mois de protestations populaires, a déclaré Khalil al-Marzouk, le conseiller politique du chef du groupe.
"Nous réclamons une Chambre des députés disposant de pleines prérogatives et des circonscriptions électorales équitables", a ajouté M. Marzouk.
"Depuis notre démission, ce Parlement a perdu sa légitimité (...). Nous ne participerons pas à ce Parlement car il ne représente plus la volonté du peuple", a dit M. Marzouk lors d'un rassemblement des partisans du Wefaq vendredi dans une banlieue chiite de Manama.
"Notre décision est irrévocable. Nous ne participerons pas à ce Parlement", a-t-il souligné, selon une transcription de son intervention devant la foule transmise à l'AFP par le Wefaq.
Rappelons que le Wefac avait alors réitéré ses revendications d'"un gouvernement élu", d'"une Assemblée élue disposant des pleines prérogatives" et d'"une justice honnête et indépendante" ainsi que "la sécurité pour tous" à Bahreïn, un pays à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite.