22-11-2024 07:03 PM Jerusalem Timing

"Sayed Nasrallah a accéléré et facilité l’accord de l’échange"

... révèle le directeur général de la Sureté générale.

Le directeur général de la Sureté générale Abbas Ibrahim a déclaré qu''aucun prisonnier condamné, ayant les mains trempées dans du sang libanais n'a été libéré dans le cadre de la transaction d’échange conclue avec la milice terroriste le front al-Nosra.

Dans une interview exclusive accordée à la chaine de télévision alManar, Ibrahim a rappelé que plusieurs obstacles ont entravé par le passé la conclusion de l’accord en question, révélant que ce groupe terroriste affilié à al-Qaïda a également tenté de saboter le dernier accord, en essayant de se rétracter.

« Le plafond de cette transaction a été fixé dès le début : aucun condamné dont les mains ont été trempées dans du sang Libanais ne sera inclus parmi les personnes libérables. Les autres clauses de l’accord sont évidentes et banales », a expliqué le général Ibrahim, assurant que tous ceux qui ont été libérés ont refusé de rejoindre les rangs du front al-Nosra.  

Dans son interview, Ibrahim a révélé que l’action et les contacts menés par le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah ont accéléré et facilité l’opération de l’échange.

Selon lui, « lors de la dernière rencontre tenue avec son éminence le 8 octobre dernier, et à la veille de mon voyage au Koweït pour s’entretenir avec le prince koweitien, nous avons évoqué ensemble le dossier des militaires enlevés. Son éminence a fait montre d’intérêt et a demandé d'être mis au courant des obstacles existants. Surtout qu'on lui avait rapporté que le front al-Nosra a réclamé le retrait du Hezbollah de certains villages frontaliers et le retour des réfugiés syriens, comme condition à la libération des militaires. Je lui ai assuré que ces informations ne sont pas vraies ».

Le directeur de la SG a révélé aussi avoir demandé l’aide du secrétaire général du Hezbollah dans ce dossier, surtout après un blocage total qui a duré trois mois.

"Il m'a promis de contacter le prince du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani pour faciliter la tâche. Quatre jours après, Sayed Nasrallah m’a fait part d’avoir contacté le prince qatari, évoquant un climat positif".

Dès lors, les contacts entre le directeur général de la SG ont repris avec le directeur des renseignements qataris Ghanem Kabissi.

« De même, Sayed Nasrallah est intervenu pour faciliter l’affaire du côté syrien, parce que les ravisseurs exigeaint la libération de détenus en Syrie, ainsi que la conclusion d'un cessez-le-feu avec l'armée russe», a-t-il ajouté. 

Et de poursuivre : « Sayed Nasrallah suivait ces derniers jours tous les détails du dossier parce que les conditions difficiles posées ont nécessité son intervention et l’envoi de plusieurs messages pour dénouer les difficultés et c’est ce qui a eu lieu ».

Selon le journal al-Akhbar, le front al-Nosra a exigé à la dernière minute de disculper le Libanais originaire de Aarsale, Mostapha Houjeiri alis Abou Taqieh, recherché par la Justice libanaise pour soutien au terrorisme. Sur ce point encore Sayed Nasrallah a contacté le prince du Qatar pour demander au groupe terroriste de retirer cette condition. Ainsi dit, ainsi fait.

Interrogé sur les négociations avec l’autre groupe terroriste Daech qui détient les neuf autres militaires libanais, le général Abbas Ibrahim a indiqué qu’il existe quelques canaux de communication qui doivent être examinés.  

Sources: AlManar, AlAhed, Al-Akhbar