Le centre israélien d’étude pour la sécurité a appelé à davantage de coopération entre Riyad et l’entité sioniste.
Le centre israélien d'étude pour la sécurité a appelé à davantage de coopération entre Riyad et l’entité sioniste.
Le centre de la sécurité interne d’Israël a souligné que l’Arabie a subi un échec cuisant dans la guerre au Yémen.
Le centre s'inquiète de l’accumulation des défis auxquels s'opposent Riyad, en affirmant que Riyad a échoué dans sa guerre au Yémen.
Mais quels sont ces défis? Ils se présentent à 2 niveaux extérieur et intérieur: à l’ombre des évolutions régionales et de la baisse du prix du pétrole, le tournant historique actuel s’avère important et sensible pour l’Arabie saoudite.
En plus, des changements plutôt dramatiques et fâcheux ont eu lieu au cours de ces derniers temps au sein de la famille régnante. Une nouvelle génération s'est emparée du pouvoir à Riyad.
Tous ces défis perturbent la stabilité dans ce pays. Les problèmes domestiques se multiplient au sein de la famille des Al-Saoud.
Alors que le pouvoir de Mohammad Ben Salman, jeune prince inexpérimenté, s'élargit, le prince Mohammad Ben Nayef perd de plus en plus son influence.
Les médias se concentrent, abusivement, sur les relations orageuses entre l’Arabie et l’Iran, dans le contexte, où la querelle au sein de la famille royale abîme les fondements du pouvoir.
Il y a quelques mois, le prince Mohammad ben Salman a été nommé ministre de la Défense et successeur du prince héritier, au détriment de certains proches du roi Abdallah, ancien roi d’Arabie, qui sont restés à l’écart de tous les centres décisionnels.
Ces bouleversements ont poussé certains princes à tenter de renverser le roi Salman. Et ce fait est inédit dans l’histoire de la vie politique saoudienne.
Mais qu'en est-il de la situation sécuritaire interne en Arabie en particulier dans l'Est du pays?
Daech a mené des attaques contre les musulmans chiites, à l’Est de l’Arabie, ce qui a engendré de nouveaux problèmes pour le régime régnant.
En effet, la famille régnante devra assumer une partie de la responsabilité des attaques de Daech contre les Chiites.
En outre, les milieux religieux, en Arabie, utilisent, toujours, une littérature hostile aux Chiites saoudiens, en les accusant d'être des agents de l’Iran.
Sur fond de ces tensions, le prix mondial du pétrole a chuté de 50%, ces 12 derniers mois, et la politique d’Arabie a fait l’objet de nombreuses critiques.
De même, les politiques économiques de Riyad posent un grand danger pour la stabilité du régime saoudien dans le contexte où les dépenses militaires ont augmenté à la suite de la guerre contre le Yémen.
Malgré les menaces étrangères, Riyad devra répondre aux revendications sociales et satisfaire, au moins de façon relative ses opposants.
Le rapport revient ensuite sur la guerre au Yémen et ses objectifs qui "ne sont pas transparents".
L’Arabie se débat, désormais, dans le bourbier yéménite.
Les frappes aériennes saoudiennes contre les forces populaires d’Ansarullah (Houthis), dans le nord du Yémen n’ont pas abouti.
Les attaques menées par les forces de la coalition pro-saoudiennes contre les zones montagneuses au nord du Yémen se sont avérées inutiles, provoquant des critiques internationales.
Si l’Arabie met un terme à la guerre contre le Yémen, elle ne saura instaurer la stabilité sur son territoire, car même en cas d'entente avec les Houthis, ce groupe est toujours considéré par le régime saoudien comme une menace pour le Sud de l’Arabie.
L’accord signé entre l’Iran et les 5+1 sur la question nucléaire a permis à l’Iran de jouer un rôle plus ample dans les conflits du Moyen-Orient. L’Arabie reste, par ailleurs, à la tête des pays arabes hostiles à l’Iran.
Selon la conclusion du centre israélien, les défis internes et externes, ainsi que les évolutions régionales, pourront changer l’image de l'Arabie saoudite dans la région.
Ces changements influeront sur les rapports de force au Moyen-Orient, et « Israël » devra prévoir les évolutions à venir en coopérant davantage avec Riyad.
Avec Sahar