Cause affichée : la construction d’une prison similaire au États-Unis coutera une petite fortune. Beaucoup trop lourd pour le budget américain.
L'administration Obama juge qu’à un coût de 600 millions de dollars, pour fermer la prison de Guantanamo et reconstruire l’équivalent sur le sol américain, cela ne vaut pas la peine de fermer le centre de détention américain sur l’île de Cuba.
Le Pentagone a estimé qu’il faudrait près de 600 millions de dollars pour fermer la prison de Guantanamo, dont 350 millions seraient des coût de construction, rapporte le Wall Street Journal.
Barack Obama et son ministre de la Défense, Ashton Carter, ont étudié cette question le 10 novembre, avant de le rejeter et de demander au Pentagone de revoir ses plans, a confié un haut responsable américain.
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Le président américain lui a demandé de se concentrer sur la baisse des coûts d’exploitation de la future prison, coûts de la sécurité compris. De plus, les dépenses relatives au transport et à l’hébergement des hommes en charge de la surveillance des détenus doivent également être revues à la baisse.
Le porte-parole du Pentagone Gary Gross a déclaré que l’administration travaillait pour le moment sur un plan de fermeture de la prison de Guantanamo de manière «sécurisée et responsable».
Dès le 22 janvier 2009, le président Obama avait signé un ordre exécutif afin de fermer le camp de rétention situé sur l’île de Cuba, qui, six ans plus tard, est toujours en activité. Si le nombre de prisonniers est passé de 241 à 107 durant son mandat, le président invoque chaque fois de nombreux obstacles pour justifier qu’il n’est pas possible de fermer cette prison définitivement.
Selon Russia Today, il avait exprimé depuis 2008 une dizaine de fois sa volonté de fermer cette prison dont la révélation avait terni l’image des Etats-Unis dans le monde:
Dans sa promesse de campagne électorale, en 2008, puis lors d’un entretien accordé au programme américain 60 minutes, ensuite dans un « executive ordre» signé en 2009, dans un mémorandum présidentiel, et lors de la signature d’un document en 2011 ordonnant une révision du statut des détenus de Guantanamo.
Sa dernière promesse date de janvier 2015, lorsqu’il déclare que le centre de détestation de Guantanamo Bay «n’est pas ce que nous sommes» et réitère alors son désormais vieux désir : «Il est temps de fermer Gitmo». On connait la suite.
Avec Russia Today