Le président russe Vladimir Poutine, poursuit le journal, est parvenu à dévoiler à la communauté internationale le trafic de pétrole clandestin entre la Turquie et l’Etat islamique.
La coopération entre la Turquie et les terroristes du groupe Daech est beaucoup plus large que la perception qu’en a la communauté mondiale, écrit le journal autrichien Die Presse.
D'après le quotidien, les djihadistes ont mis la main sur une vaste zone longue d'au moins 100 kilomètres, située à la frontière entre la Syrie et la Turquie. C'est une véritable tête de pont, relève le journal, favorisant la contrebande, le trafic de pétrole, l'afflux d'argent liquide ainsi que le trafic d'armes létales, d'antiquités et d'aliments. Dépourvue de tout contrôle étatique, la zone en question facilite considérablement les allées et venues des djihadistes entre les deux pays, ajoute Die Presse.
Les frappes aériennes effectuées par la Turquie, membre frais émoulu de la coalition anti-Daech, visent presqu'exclusivement les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan en Irak et en Syrie, faisant ainsi voler en éclats la seule force capable de faire face aux djihadistes au sol, souligne le quotidien.
Le président russe Vladimir Poutine, poursuit le journal, est parvenu à dévoiler à la communauté internationale le trafic de pétrole clandestin entre la Turquie et l'Etat islamique.
Ainsi une quantité non négligeable de brut s'achemine-t-elle vers la ville de Zakho, dans le Kurdistan irakien, pour être vendue lors d'enchères tout à fait officielles. Les entreprises turques, principales acquéreuses du pétrole en question, le transportent par la suite vers les ports nationaux.
En dépit du fait que les djihadistes vendent du pétrole bon marché, bien en-dessous de ses coûts de revient, le Département du Trésor des Etats-Unis estime que le montant total des ventes s'élève à 500 millions de dollars par jour, fait remarquer le journal.