24-11-2024 09:35 AM Jerusalem Timing

Obama promet à une Amérique inquiète de "traquer les terroristes"

Obama promet à une Amérique inquiète de

68% des Américains jugent que la réponse militaire US face à Daesh n’a pas été assez agressive.

Barack Obama a tenté dimanche soir de rassurer une Amérique inquiète après l'attentat de San Bernardino, promettant de "traquer les terroristes" où qu'ils soient et de vaincre le groupe takfiriste Daesh.

"La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons Daesh et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire", a lancé le président américain lors d'une allocution solennelle derrière un pupitre installé dans le Bureau ovale.

Reconnaissant que nombre d'Américains se demandaient s'ils faisaient face à "un cancer" sans traitement, le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.

"Daesh ne parle pas au nom de l'Islam, ce sont des voyous, des tueurs", a-t-il martelé, appelant à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu'à "les repousser à travers la suspicion ou la haine".

Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leurs responsabilité et lutter -- sans chercher d'excuses -- contre les "idéologies extrémistes" qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.

Sans annoncer d'inflexion dans sa stratégie de lutte face à Daesh, M. Obama a réitéré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une "longue et coûteuse" guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington bombarde de façon inefficace les miliciens takfiristes depuis plus d'un an. Beaucoup de Syriens et d’Irakiens accusent même les Etats-Unis de soutenir ces groupes takfiristes.

Selon un sondage CNN/ORC rendu public dimanche soir juste avant son allocution, 68% des Américains jugent que la réponse militaire US face à Daesh n'a pas été assez agressive. Selon ce sondage, réalisé avant la fusillade de San Bernardino, 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.