22-11-2024 07:02 PM Jerusalem Timing

Démantèlement d’une nouvelle cellule de Daech au Liban

Démantèlement d’une nouvelle cellule de Daech au Liban

Plusieurs miliciens chargés de mener de nouvelles attaques au Liban ont été arrêtés par les services sécuritaires du pays.

Les renseignements des services sécuritaires libanais continuent de marquer des points sur le terrain, avec le démantèlement d’une nouvelle cellule terroriste appartenant au groupe wahhabite takfiriste Daech.

En effet, des éléments du groupe terroriste présents au Liban sont chargés d’enrôler de nouveaux miliciens, faciliter leur déplacement vers la ville syrienne de Raqqa, bastion de Daech, pour subir les entrainements nécessaires, et mener ensuite des attaques contre des agglomérations civiles ou des sites militaires libanais. 

Selon des informations sécuritaires citées par le journal libanais Assafir, des Libanais occupant des postes clé dans le groupe terroriste basé à Raqqa, sont en contact avec certaines personnes au Liban pour former de nouvelles cellules, faciliter le déplacement des volontaires vers la Syrie pour y prêter allégeance au commandement du groupe, et participer ensuite aux combats là-bas.

Dans ce cadre, le département des renseignements de l’armée libanaise a arrêté deux personnes qui s’apprêtaient à quitter vers la ville syrienne de Raqqa, en vue de subir des exercices militaires avec Daech. Une fois entrainés, ces deux terroristes auraient du mener une attaque à Beyrouth ou à Tripoli.

De son côté, le département des renseignements de la Sureté générale a dévoilé l’identité d’un Syrien qui recrute des jeunes au profit de Daech. 

Moins de 48 heures après l’arrestation du milicien de Daech à Beyrouth, et la confiscation d’une grande quantité d’armes et de munitions dans son domicile dans l’un des quartiers de la capitale, l’armée a réussi à attraper le dirigeant même de la cellule, un certain Jihad A.Gh.

Selon Assafir, les renseignements de l’armée ont arrêté les Libanais Jihad A.Gh., Oday M. et Tarek A., qui sont en relation avec Mohammad S., cousin de Kotayba Satem, le terroriste responsable de l’attentat terroriste à Haret Hreik dans la banlieue Sud de Beyrouth en 2014.

Mohammad s’était déplacé il y a quelques années de Wadi Khaled (Tripoli) vers la Syrie. Il s’était rallié à Daech et était chargé de plusieurs missions. Dernièrement, il a été désigné dirigeant de Daech dans la région de Wadi Khaled. Il est recherché pour plusieurs mandats liés à des actes terroristes. La sanction peut atteindre la peine de mort.

Les services sécuritaires pourchassaient Jihad (18 ans) et détectaient ses contacts. Les renseignements de l’armée lui ont enfin tendu une embuscade à Dawra (Beyrouth), et arrêté son ami Tarek dans un magasin de téléphonie mobile dirigé par un Syrien.

D’après un communiqué du commandement de l’armée, Jihad a reconnu que suite à la nomination de Mohammad S. comme dirigeant de Daech à Wadi Khaled, des groupuscules ont été mis en place et ont confectionné des ceintures explosives pour les porter à tout moment.

Ils ont apporté les produits explosifs de la citadelle al-Hosn à Tripoli, pour attaquer l’armée et préparer le terrain pour l’établissement de l’émirat de Daech au Liban. D’importantes quantités d’armes leur ont été fournies, et les cavernes de la zone ont été équipées pour servir de point de lancement des opérations. Ces terroristes se sont procurés aussi un mortier pour bombarder la caserne de l’armée à Wadi Khaled.

Jihad a admis avoir été chargé de mener un attentat terroriste à Tripoli ou à Beyrouth, et il projetait d’entrer ensemble avec Tarek dans le territoire syrien.
Par ailleurs, le département des renseignements de la Sureté générale a arrêté le Syrien Mohammad M., un quadragénaire accusé de contacts avec Daech et d’enrôler des jeunes au profit du groupe.

Mohammad est en effet le cousin de S.A. arrêté récemment par les renseignements de l’armée. Il a deux garçons : le premier est mort dans les rangs du groupe de Talkalkh au début de la crise syrienne, et l’autre occupe un poste clé de Daech à Raqqa.

Mohammad était détenu dans une prison syrienne. Il en est sorti suite à l’amnistie de 2011. Il a pu entrer et sortir du Liban plus d’une fois, à l’aide de faux passeports syriens. Il a reconnu avoir pris part aux combats avec les groupes armés contre l’armée libanaise à Tabbaneh, dans la ville de Tripoli.

 

Traduit du site Assafir