22-11-2024 08:16 PM Jerusalem Timing

Yémen/Taez:14 mercenaires britanniques, australiens, français et colombiens tués

Yémen/Taez:14 mercenaires britanniques, australiens, français et colombiens tués

La coalition renonce à ces conditions. Les préparatifs aux négociations de cessez-le-feu vont bon train.

L’armée et les forces populaires d’Ansarullah ont enregistré une nouvelle victoire dans la région de Taez-Bab alMandeb, au sud-ouest du Yémen.

Plus de 14 mercenaires étrangers travaillant pour la société américaine Black Water ont été tués mardi lors d’affrontements avec les forces yéménites. Deux conseillers britanniques, un australien et un Français, ainsi que six soldats colombiens figurent parmi les tués, a précisé une source militaire yéménite citée par AlManar.


Des sources colombiennes ont confirmé la présence de ressortissants colombiens au Yémen, affirmant qu’ils sont payés 1.000 USD par semaine de la part des Émirats arabes unis. Ces derniers ont accordé la citoyenneté émiratie aux mercenaires colombiennes participant à la guerre contre le Yémen.


Pour sa part, le quotidien américain le New York Times a rapporté le 25 Novembre que les Emirats ont "secrètement" déployé au Yémen 450 soldats latino-américains originaires de la Colombie, de Panama, de Salvador et du Chili.

Lundi, trois soldats soudanais ont également été tués par les forces yéménites dans la région de Lahj, au sud du pays.

20 miliciens tués à Jawf

Et puis de la province de Jawf, au nord-est, les combattants de l’armée et d’Ansarullah ont avorté la progression des miliciens pro-saoudiens vers la région de Labanat.

Plus de 20 miliciens ont été tués et 8 de leurs blindés détruits, a précisé une source militaire citée par le correspondant d’AlManar.

La coalition renonce à ces conditions

Face à leur défaite sur le terrain, les pays de la coalition dirigée par l’Arabie semblent avoir renoncé à leurs conditions en échange d’un cessez-le feu au Yémen.

L’Arabie refusait totalement la participation aux négociations visant à mettre terme à sa guerre- lancée le 26 mars contre le Yémen- avant l’application de la résolution onusienne 2216 qui stipule le retrait de l’armée et d’Ansarullah de toutes les villes yéménites et la remise de leurs armements aux autorités pro-saoudiennes.

Or, depuis 10 jours les préparatifs à ces négociations vont bon train. Mardi, un porte-parole du président démissionnaire pro-saoudien Abed Rabbo Mansour Hadi a même annoncé qu'un cessez-le-feu de sept jours, éventuellement renouvelable, pourrait entrer en vigueur dès l'ouverture le 15 décembre en Suisse de pourparlers "directs" avec les représentants de l’armée et d’Ansarullah, sous l'égide de l'ONU.

Quelles sont les raisons principales?

Plusieurs développements sur le terrain expliquent la modification des positions de la coalition et ses alliés, dont entre autres :

1-L’annonce par les forces yéménites de la  fin de la phase préliminaire et du début des options stratégiques. Le média de guerre des forces yéménites ont montré à plusieurs reprises les images de la conquête de plusieurs bases saoudiennes stratégiques et la fuite des soldats de l’armée saoudienne de leurs positions frontalières à Jizane, Najrane et Assir.

2-L’échec de toutes les avancées des miliciens pro-saoudiens et des mercenaires étrangers vers Taez, troisième ville du pays.

3-La dégradation de la situation dans la ville portuaire d’Aden, livrée au chaos. La présence takfiriste s’y est amplement renforcée depuis son contrôle par les miliciens pro-saoudiens.

Source: AlManar + AlAkhbar