...pour la première fois
Pour la première fois, la Russie a frappé une position de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) à Raqqa depuis un sous-marin en Méditerranée, avec des missiles de croisière d’attaque au sol. (Voir vidéo)
Des missiles Kalibr de type 3M-54 ont été tiré depuis le sous-marin diesel-électrique de classe kilo «Rostov-on-Don» a indiqué le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu au président Vladimir Poutine ce mardi.
«Les missiles ont touché deux positions stratégiques dans la zone de Raqqa», a-t-il ajouté.
"C'est une nouvelle arme de grande précision et efficacité, en plus elle peut être armée avec des têtes nucléaires. Bien sûr, ce n'est pas nécessaire pour lutter contre les terroristes et j'espère qu'il n'y en aura pas besoin", a déclaré M. Poutine lors de sa rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
C’est la première fois que la Russie a ciblé l’EI en Syrie à partir d’un sous-marin.
Auparavant, elle l’avait attaqué à partir de navires de guerre russes basés dans la mer Caspienne et en Méditerranée. Le 20 novembre, la flottille de la Caspienne avait tiré 18 missiles de croisière sur des cibles dans les provinces de Raqqa, d'Idleb et d'Alep. Toutes les cibles avaient été détruites à l'issue de cette opération.
204 cibles frappées
Sur le terrain, les forces aériennes russes ont réalisé plus de 82 sorties, dont 32 raids de nuit, et frappé 204 cibles terroristes, a annoncé ce mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Selon le porte-parole, les frappes russes ont été effectuées dans les provinces d'Alep, d'Idleb, de Lattaquié, d'Hama, d'Homs.
Les sorties ont été effectuées par des avions Su-24M, Su-25SM, Su-34 ainsi que par des chasseurs polyvalents Su-30 qui assurent la protection aérienne des bombardiers.
Deir Ezzor: des avions de la Coalition
Concernant le raid mené par la Coalition internationale contre une base de l’armée syrienne à Deir Ezzor, le porte-parole du ministère russe de la Défense a déclaré que quatre avions de chasse avaient été vus dans cette région, dimanche, jour de l’attaque.
«Deux binômes d'avions de combat de deux différents pays-membres de la coalition menée par les Etats-Unis contre les terroristes opéraient dans la région de Deir Ezzor, le jour de l’attaque contre le camp syrien», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, rapporte Russia Today.
Alors que Washington a nié l’implication de la Coalition dans ce raid meurtrier qui a coûté la vie à trois soldats, Damas affirme que les frappes aériennes contre les troupes syriennes sont le fait de la coalition occidentale. D’après les données de l’armée syrienne, les avions ont largué 9 bombes sur le camp militaire de Saeqa.
«Si les Etats-Unis ne sont pas impliqués dans cette frappe, pourquoi les représentants du Pentagone, étant les chefs de la coalition contre Daesh, passent sous silence la présence d'avions de leurs alliés, le 6 décembre dans la région de Deir Ezzor ? N'est-ce pas parce que la coalition reçoit toute l’information, sur les cibles de Daesh à viser, de la part du Pentagone ?», s’est interrogé Konachenkov.
«Je suis sûr qu’on saura dans les plus proches délai qui a exécuté cette frappe aérienne contre l’armée syrienne. Les forces syriennes vont publier les résultats de leur enquête sur cet incident en précisant le type de munitions employées», a-t-il conclu.
Le porte-parole du ministère de la Défense russe a aussi précisé que ni les avions russes, ni les avions des Etats-Unis n’étaient présents dans la région au moment des frappes.
«Tous les vols russes en Syrie sont coordonnés avec le service du contrôle du trafic aérien et avec le commandement général des forces armées du gouvernement syrien. Les avions russes n’étaient pas en mission dans cette région», a précisé Igor Konachenkov.
En ce qui concerne les avions américains, le porte-parole de la Défense russe a déclaré : «Les représentants du Pentagone ont assuré que des avions américains étaient dans la même région, mais frappaient des cibles se trouvant à 55 kilomètres du camp. Cela est partiellement vrai.»