29-11-2024 02:48 AM Jerusalem Timing

"Israël incapable de faire une guerre, et nous sommes plus forts que lui"

Selon Cheikh Naïm Qassem, les manoeuvres militaires israéliennes ont subi un revers

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah cheikh Naïm Qassem a assuré que « l’ennemi sioniste est incapable de déclencher une nouvelle guerre contre le Liban à cause de ses crises internes et des crises actuelles dans les pays occidentaux alliés ».

Dans une interview au quotidien Assafir, à l’occasion de la victoire du Hezbollah sur « Israël » le 14 aout 2006, Cheikh Qassem a indiqué que malgré les multiples manœuvres militaires israéliennes effectuées depuis la guerre 2006, l’ennemi n’a pas pu réduire l’écart entre ses propres capacités et préparatifs militaires d’une part et ceux du Hezbollah de l’autre.

« Avant même les derniers développements survenus dans les pays arabes (…), les Israéliens étaient indécis et hésitants et ils n’avaient pas pris la décision d’aller en guerre. Que dire alors maintenant face aux nouvelles crises qu’ils doivent confronter, notamment les développements sur la scène égyptienne et palestinienne, et les complications sociales et vitales à l’intérieur de l’entité sioniste ?», s’est demandé cheikh Naïm Qassem, considérant que l’ennemi est politiquement plus faible que ce qu’il ne l’était il y a six mois.

Et d’assurer que les Israéliens ne peuvent pas aller de l’avant et mener une guerre sans qu’ils ne soient sûrs de leur victoire, écartant ainsi toute nouvelle « aventure » contre le Liban.
Il a toutefois indiqué que du point de vue du Hezbollah, l’ennemi peut agresser le Liban à n’importe quel moment, et il faut donc être toujours prêt à toute éventuelle confrontation.

« Après la défaite israélienne due à la solidarité du peuple, de l’armée et de la résistance, le Liban est devenu fort et tenace. Il est devenu capable de dire oui ou non selon ce qui convient à ses exigences et à ses particularités. Sur cette base, le Liban de l’après-victoire diffère du Liban d’antan. Et toutes les tentatives de semer la division visent à déstabiliser le pays de l’intérieur, ce qui nous incombe de rediriger la boussole vers l’ennemi israélien. Nous avons d’importantes capacités et nous pouvons réussir comme nous l’avons fait dernièrement ».

Les développements arabes n’ont pas d’impact sur la résistance 

A la question de savoir si la situation interne libanaise et arabe est source d’inquiétude ou de pression sur la résistance, le numéro 2 du Hezbollah a expliqué que la voie de la résistance est composée de deux trajets indépendants : l’action de la résistance sur le plan des préparatifs, des équipements, des opérations, et le trajet politique interne et social.

« Quelles que soient donc les complications internes sur le plan politique, et malgré les divergences et les développements régionaux, le trajet de la résistance poursuit son action de façon ordinaire et très normale, sans qu’il ne soit influencé par ces facteurs. Pour cette raison, nous poursuivons toujours nos préparatifs parce que ceux-ci ne sont pas liés aux développements politiques, qu’ils soient négatifs ou positifs, internes ou externes», a-t-il poursuivi.

« Il est désormais clair que la possibilité de dissoudre la formule de la résistance, du peuple et de l’armée est improbable. C’est pourquoi nous voyons comment les Américains et les Israéliens tentent de détruire les pays arabes, l’un après l’autre, et cherchent à reformer une région démunie de toute force ».

Sur le plan interne, cheikh Qassem a appelé les Libanais à:
1- Converger sur le fait que l’ennemi du Liban – Israël-  est unique et être toujours prêt à riposter à toute agression.
2- S’occuper des affaires internes du pays et des soucis des gens.

Ceux qui misent des changements en Syrie et au Liban ont tort

 Même la situation syrienne actuelle n’a pas d’impact sur la résistance ?
La situation syrienne a besoin de quelque temps pour qu’elle se stabilise encore plus. Et ceux qui misent sur des changements en Syrie pouvant entrainer des changements au Liban ont tort. La situation est différente. Grâce à la formule « peuple-armée-résistance », le Liban est loin d’être influencé par ces développements.

« Je dis donc aux responsables du pays qui adoptent cette pensée de ne perdre leur temps, de ne pas mobiliser leur public d’une façon erronée, et de travailler positivement pour contribuer à trouver des solutions pour l’intérêt du Liban et de la Syrie ».

Le TSL n’a pas d’impact sur la résistance

Interrogé sur l’impact du Tribunal International pour le Liban sur la résistance, cheikh Qassem a une fois de plus assuré que le Hezbollah poursuit son action de résistance sans être influencé par les échéances internes et régionales, même si celles-ci touchent directement le Hezbollah.
Et d’insister que personne ne pourra arrêter les préparatifs et l’action de la résistance.

Le gouvernement libanais a fait de bons choix politiques

Au sujet du gouvernement de Najib Mikati, le secrétaire général adjoint du Hezbollah a estimé que ce gouvernement a choisi la bonne voie sur le plan politique. Il s’agit du trio de « la résistance, peuple et armée » dont tous les dirigeants ont parlé, à commencer par le chef de l’Etat Michel Souleimane, passant par le Premier ministre, et le ministre des Affaires étrangères, ainsi que tous les autres responsables.

Il s’est par ailleurs félicité des déclarations politiques qui rejettent  la soumission du Liban à n’importe quelle force extérieure, y voyant un moyen pour protéger les intérêts du Liban.

Le dialogue uniquement sur la stratégie défensive

Cheikh Naïm Qassem a rappelé que le Hezbollah était prêt à se mettre à la table du dialogue pour débattre de la stratégie défensive, sans aucune condition préalable et sans aucune modification.

« Nous soutenons l’appel du chef de l’Etat au dialogue, mais nous sommes contre la présentation de sujets partiels ou secondaires. Le Liban a un seul ennemi qui s’appelle Israël et nous devons discuter de la stratégie défensive pour protéger convenablement le Liban, rien que ça ».

« Nous n’avons pas de problème d’armes, nous avons un problème au niveau de certaines visions qui cherchent un Liban fort sans la résistance, et qui acceptent qu’Israël entre et sort à tout moment au Liban, et qui refusent le trio de la force peuple-armée-résistance. C’est une grande erreur de vision qui ne sert point l’intérêt du Liban », a-t-il conclu.