Les colons juifs des régions frontalières avec le Liban sont les plus inquiets.
Impliqué à fond en Syrie, le Hezbollah continue d’inquiéter sérieusement les Israéliens. Aussi bien au niveau des responsables militaires qu’au niveau des classes populaires.
Concernant ce dernier, ce sont surtout les colons qui habitent dans les régions nord de la Palestine occupée, dont la colonie Zereit, qui affichent le plus d’inquiétude. Ils craignent par-dessus tout que les combattants du Hezbollah dans le sud Liban n’édifient des tunnels souterrains vers leurs maisons.
Le site d’information israélien Walla a rapporté les témoignages de colons selon lesquels le Hezbollah poursuit sans relâche l’intensification de ses opérations d’édification d’installations et d’infrastructure tout près de la frontière. Dans son reportage, le site israélien croit savoir que le Hezbollah, ne semble pas du tout avoir renoncé à ses activités tout au long de la frontière libanaise.
« Il n’y avait rien avant sur la colline d’en face. Mais ils n’arrêtent pas de construire et de construire, même tout près du bâtiment des Nations Unies … Le Hezbollah n’arrête pas un seul instant. La grande question est de savoir quand la guerre prochaine va éclater », indique une femme colon habitant la colonie Zereit.
Un autre colon croit savoir: « ces deux positions ont été édifiées par le Hezbollah l’an dernier. Les pierres de béton ressemblent parfaitement à celles que l’armée israélienne avait déposées à plus d’un endroit tout au long de la frontière ». Il n’est donc pas exclu que le Hezbollah les aies confisquées après les retrait israélien du Liban en l’an 2000.
Ces inquiétudes interviennent malgré le fait que l’armée israélienne ne cesse d’envoyer des messages d’apaisement à ces colons. Elle a l’an dernier tracé une rue pour remplacer une autre qui avait été diagnostiquée comme étant un point faible à travers lequel le Hezbollah avait pu effectuer son opération en 2006.
Le rapport de presse qui constate également que les patrouilles israéliennes évitent de passer par le carrefour où l’opération de résistance avait eu lieu a écrit avoir observé sur une longueur de quelques centaines de mètres des travaux de construction du côté libanais de la frontière. Selon le site, ils ne s’apparentent nullement à des édifications civiles et soulèvent des doutes légitimes, surtout que sur les toits de la plupart des constructions ont été placées des paraboles de réception et de diffusion. Quelques bâtiments sont d’après les colons plus suspects que d’autres.
Le journal électronique israélien accuse l’Onu de faire preuve de laxisme quant à faire respecter comme il le faut la résolution de l’Onu 1701, qui interdit aux combattants du Hezbollah de rentrer dans les régions situées au sud du Litani. Ces combattants se feraient passer pour des bergers ou des agriculteurs pour accéder facilement à ces régions et y construire des tunnels. Un colon assure avoir pendant longtemps vu de la poussière blanche se dégager de la terre. «Mais les soldats ont récusé mes propos et m’ont dit qu’il s’agissait de fumée seulement. Je ne veux pas m’imaginer ce qu’il pourrait advenir s’ils découvrent durant les travaux d’inspection des vides naturels qui se dirigent vers les territoires israéliens », a-t-il ajouté.
Pour apaiser l’esprit des colons, à chaque fois qu’une plainte est émise sur l’existence de tunnels, l’armée israélienne intervient pour s’enquérir des faits qui lui sont relatés.
Malgré le calme manifestement apparent, elle est toujours en état d’alerte et ne cesse de perfectionner ses dispositions en prévision de la prochaine guerre à la frontière avec le Liban. Ce scénario n’a jamais été écarté quoique les responsables israéliens aient toujours espéré divertir le Hezbollah ailleurs.
Traduit à partir du journal al-Akhbar