Moscou a elle aussi critiqué la Conférence de Ryad, car elle ne représente pas toute l’opposition.
Le chef de la branche d’Al-Qaïda en Syrie le Front Al-Nosra, Abou Mohammad al-Jolani, a violemment critiqué tous ceux qui ont participé à la rencontre de Riyad au cours de laquelle quelques figures de l’opposition et des milices syriennes se sont réunies.
Moscou a elle aussi critiqué la tenue de cette rencontre, pour une toute autre raison. Elle lui reproche de ne pas représenter toute l’opposition syrienne, rappelant que certaines factions ont refusé d’y participer parce qu’elles ne voulaient pas se trouver aux cotés des terroristes et des extrémistes.
"Il faut faire échouer de telles conférences et rencontres", a déclaré le chef de la milice takfiriste, interrogé par la télévision d'opposition syrienne Orient News, qui diffuse depuis Dubaï, qualifiant la présence des rebelles à Ryad de "trahison envers ceux qui ont versé leur sang pour la Syrie".
Réunis ensemble à Riyad pour la première fois depuis le début du conflit, des représentants de certains groupes et milices de l'opposition syrienne, politiques et armées, ont exigé le départ du chef de l'Etat syrien avec le début d'une éventuelle période de transition.
Joulani a assuré que sa milice n’a pas été conviée à la rencontre qu’il a aussi qualifiée « de démarche d'exécution de la conférence de Genève ». D’après lui, la communauté internationale s’est rangée "du côté du régime" depuis la conférence de Vienne, qui avait ouvert la voie à un possible processus de sortie de crise.
"La plupart des (représentants) rebelles qui ont été invités à Ryad n'ont pas de contrôle sur leurs combattants. Même s'ils ont donné leur accord, je ne pense pas qu'ils ont le pouvoir de l'appliquer sur le terrain", a estimé le chef jihadiste.
Joulani a réaffirmé l'appartenance de son groupe à la nébuleuse d’Al-Qaïda, assurant qu’il ne changera pas de principe, et indiquant qu’il n’est pas permis de combattre Daesh, la milice désavouée par le dirigeant d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.
Sur le terrain, le front al-Nosra est allié avec d’innombrables milices dans toutes les régions syriennes, dont les provinces septentrionales d'Alep et d'Idleb.