Israël va développer le système de missiles installés à bord des navires.
L’affaire du gaz israélien occupe la Une des préoccupations des dirigeants sionistes, surtout que celle-ci est désormais arrivée à un tournant décisif.
La commission de l’économie de la Knesset devrait élaborer ce mardi ses recommandations, selon lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas apporté de réponses probantes sur le recours à la clause 52 de la loi sur la lutte contre le monopole.
Cette clause somme le ministre de l’économie, actuellement représenté par Netanyahu lui-même, de se concerter avec la commission de l’économie au cas où il cherchait à activer la clause lui permettant d’outrepasser le responsable du dossier du monopole. Ceci ne peut s’appliquer que dans les cas d’urgence sur le plan politique externe ou sécuritaire.
Netanyahu avait comparu devant la commission de l’économie et prétendu que les raisons du contournement du responsable du monopole sont purement sécuritaires.
Selon lui, l’exportation du gaz « complique le processus du boycott d’Israël, et assure la stabilité économique autour de nous. Nous avons intérêt à assurer une stabilité plus renforcée ».
Mais le chef de ladite commission Itan Cabel a assuré que les recommandations de la commission sont dures, surtout que la Turquie et l’Egypte ont expliqué qu’elles ne s’empresseront pas dans l’achat du pétrole d’Israël.
Face à cette position, des reportages télévisés israéliens ont révélé que des représentants israéliens rencontreront la semaine prochaine, des parties gouvernementales égyptiennes et turques pour étudier l’importation du gaz « israélien ».
Donc, Netanyahu n’a pas réussi à convaincre la commission de l’économie de son point de vue. De leur côté, le chef du Mossad Tamir Bardo, le chef d’Etat-major Gadi Eisenkot, et le chef des renseignements militaires, Herzi Helvi, ont refusé de comparaitre devant la commission à la veille des débats sur les dimensions sécuritaires et géopolitiques de la décision de Netanyahu.
Pendant ce temps, l’armée israélienne a déclaré avoir mis en place le système de défense antimissile le dôme d’acier à bord des navires de guerre déployés autour du champ d’exploration du gaz en Méditerranée. L’objectif de ce déploiement est d’intercepter les missiles de la résistance.
Cette annonce sert avant tout la logique de Netanyahu, qui promeut l’idée des dangers entourant le champ gazier, et défend la position stipulant la multiplication des sites de forage.
En effet, cette mesure est provisoire, en attendant l’arrivée en 2019 des navires de guerre achetés par Israël de l’Allemagne, dans le cadre d’une transaction d’armes d’un montant de 430 millions d’euros.
Et dans le cadre de la politique de protection des gisements de gaz, Israël va développer le système de missiles installé à bord des navires.
Par ailleurs, la marine israélienne effectue des patrouilles continues autour des champs gaziers, et en cas d’urgence, les navires de guerre entreront en action.
Traduit du site al-Akhbar