La commission a innocenté le gouvernement de Bahreïn des crimes contre l’humanité au cours de la répression des manifestations des derniers mois.
La commission d'enquête indépendante sur les violences à Bahreïn a indiqué mardi avoir fermé au public son bureau à Manama, pris d'assaut par des manifestants protestant contre des informations sur des conclusions d'absence de crime contre l'humanité.
Lundi, des médias bahreïnis ont attribué au président de la commission, Mahmoud Chérif Bassiouni, des propos selon lesquels l'enquête avait "conclu que le gouvernement de Bahreïn n'avait pas commis de crimes contre l'humanité au cours des manifestations des derniers mois", a indiqué mardi la commission dans un communiqué.
Or, peu après, la commission prétend qu'"elle n'a pas fait état d'une telle conclusion" et qu'elle "ne rendra aucune décision sur l'étendue des violations des droits de l'Homme à Bahreïn avant la fin de son enquête".
Elle a en outre annoncé la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" de son bureau qui a été pris d'assaut lundi par "des centaines de personnes", irritées par les informations sur ses conclusions.
La commission d'enquête formée de cinq membres, a été chargée fin juin par les autorités de Manama d'enquêter sur la sanglante répression de la contestation du régime en février et en mars, vivement dénoncée par l'opposition et des ONG.
La répression des protestations a fait une trentaine de victimes et des centaines de blessés, dont des femmes et des enfants.