L’Egypte figure aussi parmi les 34 pays formant une nouvelle "alliance militaire islamique".
L'Arabie saoudite a promis d'investir 8 milliards de dollars en Egypte et d'apporter une aide pétrolière pendant cinq ans à ce pays, selon les médias officiels mercredi.
Cette annonce a été faite dans un communiqué commun publié au terme d'une visite du vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense Mohamed ben Salmane mardi au Caire.
Le roi Salmane a "ordonné que les investissements saoudiens en Egypte dépassent les 30 milliards de riyals (8 milliards de dollars)" et que le royaume "contribue à couvrir les besoins de l'Egypte en pétrole durant les cinq prochaines années", selon le communiqué publié par l'agence officielle SPA et cité par l'AFP.
En outre, "les navires saoudiens soutiendront le trafic dans le canal de Suez", ajoute le texte sans plus de détail.
Ce net engagement de l'Arabie saoudite à aider économiquement l'Egypte intervient malgré la baisse des recettes pétrolières dont le royaume tire plus de 90% de ses revenus publics, en raison de la chute des cours du brut depuis la mi-2014.
Le royaume saoudien, premier exportateur mondial de pétrole, avait déjà apporté une aide de plusieurs milliards de dollars à l'Egypte après la destitution en 2013 du président Mohamed Morsi (Frères musulmans).
La visite du prince Mohamed, l'un des hommes forts du royaume, s'inscrivait dans le cadre de la deuxième réunion du Conseil de coordination saoudo-égyptien, créé pour la mise en oeuvre de la "Déclaration du Caire", signée en juillet et qui prévoit "la mise en place d'une série de mécanismes" pour promouvoir leur coopération.
En mars, l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis avaient annoncé chacun 4 milliards de dollars d'investissements en Egypte pour relancer son économie.
L'Egypte est membre de la coalition arabe qui, sous commandement saoudien, est intervenue militairement contre le Yémen.
L'Egypte figure aussi parmi les 34 pays formant une nouvelle « alliance militaire islamique », dont la création a été annoncée mardi par le prince Mohamed, fils du souverain saoudien.