Ils sont entrés dans ce pays en violant l’interdiction d’un conseil régional.
Vingt-six personnes participant à une partie de chasse qatarie ont été enlevées par des hommes armés dans le sud de l'Irak, ont annoncé mercredi des responsables irakiens.
"26 chasseurs qataris ont été enlevés à 03H00 heure locales (00H00 GMT) par des hommes armés non identifiés", a indiqué à l'AFP un officier de police de la province de Mouthanna, dans le sud du pays, où l'enlèvement a eu lieu.
Un responsable local a confirmé ce nombre sans spécifier la nationalité des personnes enlevées.
"Des hommes armés à bord de dizaines de véhicules tout-terrain ont attaqué le site où se trouvaient les chasseurs qataris" en pleine nuit, a-t-il précisé.
Selon deux responsables, des membres de la famille régnante du Qatar font partie des personnes enlevées, mais leur identité n'a pas été révélée. Doha n'a pas commenté ou confirmé ces informations.
Deux officiers irakiens assurant la sécurité de la partie de chasse ont également été enlevés, selon ces responsables.
Des riches ressortissants des pays du Golfe aiment se rendre dans des pays proches, comme l'Irak, le Pakistan ou l'Afghanistan, pour chasser avec des faucons, une tradition de la péninsule arabique.
Selon l'AFP, ils échappent ainsi aux restrictions imposées dans leur pays sur les quantités de gibiers tués et les espèces protégées.
La semaine passée, le conseil municipal de la province de Mouthanna avait exprimé son exaspération par les voyages de chasses organisés par les Qataris sur son territoire.
Selon l’agence irakienne Irak press, les chasseurs qataris étaient entrés dans le désert de Samawa en dépit du refus qui leur a été assigné par ce Conseil.
Ils avaient obtenu des autorisations spéciales de la part du ministère irakien de l’intérieur.
Une source sécuritaire a indiqué pour l’agence que le ministère de l’intérieur a accordé des visas d’entrée à 43 personnes, dont 9 émirs qataris, sans avoir vérifié leur registre pénal, ni même avoir procédé à des examens médicaux pour les 20 faucons qu’ils ont apportés avec eux.
« La chasse est interdite en raison du danger qu’elle représente pour l’environnement dans le désert de Samawa mais les chasseurs qataris ont violé cette interdiction », a déploré le conseil municipal, se disant étonné du fait que les requêtes soient adressées au ministère de l’intérieur sans passer par le ministère des affaires étrangères, et donc via l’ambassade d’Irak à Doha.
Sources : AFP, Irak Press