Ces accusations ont été rejetées par le gouvernement britannique, qui affirme au contraire agir dans le plein respect de ses obligations.
Une coalition d'organisations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, Oxfam et Transparency International, accuse la Grande-Bretagne d'enfreindre le droit en livrant des armes à l'Arabie saoudite dans le contexte de l'intervention au Yémen.
Control Arms, qui a sollicité l'avis de juristes, rapporte que le gouvernement britannique contrevient à la propre législation britannique sur les exportations d'armes, à la position de l'Union européenne sur le sujet et au Traité sur le commerce des armes, négocié à l'Onu et entré en vigueur en décembre 2014.
Ces accusations ont été rejetées par le gouvernement britannique, qui affirme au contraire agir dans le plein respect de ses obligations.
"Nous disposons d'un des mécanismes de contrôle des exportations d'armes les plus rigoureux et les plus transparents au monde, dans lequel chaque demande d'autorisation est examinée au cas par cas, en prenant en compte toutes les informations pertinentes, afin d'assurer que nous sommes en conformité avec nos obligations légales", écrit le gouvernement dans un communiqué.
"Nous évoquons régulièrement avec la coalition saoudienne et les houthis la nécessité de se conformer au droit humanitaire international au Yémen", ajoute-t-il. L'Arabie saoudite a pris fin mars la tête d'une coalition de pays sunnites pour contrer la progression des miliciens chiites houthis au Yémen. Le conflit a fait près de 6.000 morts depuis son intervention.
L'analyse confiée par Control Arms à des juristes de Matrix Chambers s'appuie notamment sur des attaques directement dirigées par la coalition contre la population civile.
La coalition Control Arms mentionne également les ventes d'armes à l'Arabie saoudite de l'Italie, de l'Allemagne, de la France, de la République tchèque.
Les Etats-Unis ont signé mais pas ratifié le Traité sur le commerce des armes.