"Ce que nous avons compris c’est que la coordination sera beaucoup plus large de celle contre Daech".
Le Département d'Etat américain des Affaires étrangères a nié que l'Arabie saoudite ait averti Washington à l'avance de la formation d’une nouvelle alliance pour lutter contre le terrorisme, notant que Ben Salman n’est pas engagé uniquement dans une lutte contre Daech, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
En effet, selon alAlam, le porte-parole du département d'Etat américain, John Kirby, a non seulement démenti toute connaissance du projet de Ben Salam, mais il a refusé de commenter les raisons de l'exclusion de la Syrie et de l'Irak de l’alliance islamique proposée par l’Arabie pour lutter contre le terrorisme, appelant « à demander Riyad sur cette question ».
Kirby a estimé que « la formation d'une armée unifiée relève des pays participants ».
Et d’ajouter: «Nous souhaitons en savoir plus sur cette proposition, surtout qu’il y a des efforts d’unifier toutes les initiatives de lutte contre le terrorisme, y compris celui contre Daech . Nous attendons de voir ce qu’il en est et donc il y a beaucoup de points que nous souhaitons éclaircir ».
Interrogé sur si la coalition risque de se transformer en une réalité sur le terrain ou si elle ressemble aux étapes précédentes déjà annoncées, il a répondu: « Nous accueillons toute action conjointe qui puisse affaiblir Daech et qui puisse détruire sa force ».
Et de poursuivre : «Je rappelle que ceux qui participent dans cette alliance, sont déjà présents au sein de la coalition internationale de lutte contre l’Etat islamique et qui se compose de 65 pays, et tout le monde comprend que l'objectif principal de la guerre en Irak et en Syrie est Daech ».
Il a évoqué la conversation qui a eu lieu avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, à propos de l'alliance et de son rôle , soulignant que « cette dernière impose une plus grande coordination et participation entre les pays islamiques en termes de forces aériennes ou terrestres. Alors que la coalition internationale existante n’implique pas nécessairement des interventions militaires des pays concernés ».
Kirby a aussi indiqué: «Le Prince Mohammed ben Salman a souligné un point c’est que cette alliance n’est pas seulement concernée par une lutte contre Daech, mais aussi elle compte combattre toutes les menaces terroristes et extrémistes qui existent."
Et de conclure: «Ce que nous avons compris c’est que la coordination sera beaucoup plus large de celle contre Daech . Quand à la question de la création d’un centre de sécurité et de renseignement en Arabie Saoudite, cela appartient aux autorités saoudiennes, nous ne faisons pas partie de cette opération."