Tous les mouvements de contestation dans le monde passent au crible pour en dégager les modèles de risques et les points de basculements. Via Internet, Facebook et Twitter entre autre.
Un programme de recherche entrepris par le Département de la Défense US a mis en évidence l’inquiétude du Pentagone concernant un soulèvement social étendu.
Plus choquant encore que cette information explosive, le Pentagone investit dans des universités afin de créer des modèles de risques et des points de basculements qui surviendraient suite à l’effondrement de la société américaine dans son ensemble.
Le programme coûte des millions de dollars et est conçu pour donner un aperçu pertinent aux combattants. D’après le Pentagone, il permettrait aux hauts fonctionnaires et politiciens de la défense de proposer un plan de contingence dans l’éventualité d’un soulèvement social massif.
L’Initiative Minerva existe depuis 2008 et l’opération débuta lorsque frappa la crise financière. Une liste exhaustive des études réalisées est accessible sur le site internet de l’Initiative Minerva.
Connu sous le nom de « Minerva Research Institute », le Département de la Défense a créé des partenariats avec des universités en 2008 dans le but «d’améliorer la connaissance du Département de la Défense sur les forces sociales, culturelles, comportementales et politiques qui façonnent les régions du monde qui ont une haute importance stratégique pour les États-Unis ».
Une des études était la « Cornell-led », qui était aussi dirigée par le bureau de recherche scientifique de la force aérienne. Elle proposait la réalisation d’un modèle « sur la dynamique de la mobilisation des mouvements sociaux et leur contagion. »
En étudiant les précédents mouvements sociaux (tels la révolution en Égypte de 2011, les élections de la Douma en 2011, la crise des subsides au Nigeria en 2012 et les protestations du parc Gazi en Turquie) et les «traces digitales » des comportements de personnes sur Internet, le Pentagone espérait déterminer la « masse critique » (point de basculement) de la contagion sociale… Ils ont tenté de quantifier le nombres d’internautes révoltés et combien de publications en ligne d’indignation amèneraient a une RÉELLE manifestation.
De tels avertissements permettraient évidemment au Pentagone d’agir à l’avance, par exemple en censurant Facebook ou en imposant un couvre-feu dans les régions affectées. Si les choses en arrivent à ce stade là, vous devrez agir contre votre gouvernement… qui vous a déjà en échec.
L’étude de Cornell a analysé les publications et conversations de Twitter et Facebook afin de pouvoir « identifier les personnes mobilisées dans la contagion sociale et quand ils deviennent mobilisés».
Une étude plus récente de l’Université de Washington, en relation avec le bureau de recherche de l’armée américaine tente de découvrir les conditions dans lesquelles les mouvements politiques visant à grande échelle le changement politique et économique arrivent, ainsi que leurs « caractéristiques et conséquences », et se concentre sur les «mouvements à large échelle impliquant plus de 1000 personnes engagés durablement ».
Sources : Anonymous ; Traduit par le Cercle des Volontaires