22-11-2024 07:46 PM Jerusalem Timing

Yémen: 300 cibles militaires saoudiennes dans le collimateur de l’armée

Yémen: 300 cibles militaires saoudiennes dans le collimateur de l’armée

Ansarullah fait état d’une coordination entre l’ONU et les agresseurs. Un nouveau missile balistique vise une base des miliciens à Jawf. 6 martyrs dans un raid saoudien contre un quartier résidentiel.

Le porte-parole de l’armée yéménite, le général Charaf Loqman, a révélé que 300 objectifs militaires et installations vitales saoudiennes ont désormais été introduits sur la liste des cibles de l’armée et des forces populaires d’Ansarullah.

Et d’ajouter: « les crimes de la coalition saoudienne qui se poursuivent contre notre patrie prouvent que les dirigeants de l’agression abusent de l’appel de l’Onu à l’instauration d’un cessez-le-feu. D’où la légitimité de leur rendre la pareille, a-t-il lancé, évoquant un mutisme international douteux.

Le général Loqman a également mis en garde les mercenaires et les agents de la coalition qui ont l’intention de rester au Yémen.

« Nos frappes qui ont secoué vos compagnons ne sont que le début. Un bon nombre d’armements efficaces ne sont toujours pas rentrés en action », a souligné M.Loqman, cité par l’agence d’information yéménite Saba’.

Ansarullah: coordination entre l’ONU et les agresseurs

De son côté, le haut membre du bureau politique d’Ansarullah a réitéré que la nation yéménite résisterait face aux agresseurs saoudiens.

Dans un entretien avec la chaîne Al-Alam, Mohammed Al-Bokhaiti s’est attardé sur les résultats des négociations inter-yéménites en Suisse, il a dit : « suite aux progressions de l’armée et des comités populaires sur les frontières entre le Yémen et l’Arabie saoudite, le régime des Al-e Saoud s’est senti menacé, il a donc donné son aval aux négociations et à l’établissement d’un cessez-le-feu, sans être pour autant sérieux dans cette décision ».

Le membre du bureau politique d’Ansarullah a ajouté que les Saoudiens, incapables d’accéder à leurs objectifs au Yémen, étaient sous pression internationale et intérieure, puisque l’offensive militaire contre le Yémen, n’ayant abouti à rien, et que cette agression devait cesser.

S’agissant des Nations Unies, il a affirmé qu’: « à l’heure actuelle, il n’est pas question de la faiblesse de l’Onu dans la crise du Yémen, mais encore il s’agit de coordination entre cette instance internationale et les agresseurs ».

Un nouveau missile balistique vise une base des miliciens

Entre-temps, l’armée yéménite a riposté aux agressions saoudiennes en bombardant lundi matin un rassemblement des forces pro-saoudiennes dans la province de Jawf.

Une source militaire citée par l’agence Khabar a précisé que l’armée et les forces populaires d’Ansarullah ont tiré un missile balistique contre la base 115 situé dans la ville de Hazem, à Jawf.

Selon cette source, plusieurs miliciens ont été tués, et un bon nombre d’équipement militaire suite à ce tir de missile. Le nombre exact des tués n’a pas été précisé.

6 martyrs dans un raid saoudien contre un quartier résidentiel

Dimanche soir, six citoyens, dont 3 enfants et une femme, ont été tués et plusieurs autres blessés dans un raid saoudien visant le quartier populaire de Hodeida (ouest).

L’aviation saoudienne a également détruit 10 domiciles, a précise une source militaire rapporté par l’agence Khabar.

De nouveaux pourparlers le 14 janvier

Au niveau politique, les représentants des forces nationales yéménites et ceux représentant la coalition de Riyad vont vont se retrouver de nouveau le 14 janvier au terme d'un premier round de pourparlers sous l'égide de l'ONU qui s'est achevé dimanche en Suisse.

La trêve fragile, qui doit expirer lundi soir, sera reconduite pour une nouvelle période de sept jours

"Nous avons décidé de tenir le prochain round de pourparlers le 14 janvier", a déclaré le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, lors d'une conférence de presse à Berne, sans en préciser le lieu.

"Nous avons réalisé des progrès notables mais insuffisants", a-t-il ajouté.

Le diplomate mauritanien a annoncé "un accord" sur la création d'"une commission de contacts (...) formée de conseillers militaires des deux parties et supervisée par les Nations unies" ainsi que sur la mise en place de "mesures de confiance, incluant la libération des détenus et des prisonniers".

"L'objectif, c'est de parvenir à un cessez-le-feu total et global et qu'il soit respecté par toutes les parties", a ajouté le médiateur onusien.

Il a appelé les protagonistes à "faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les zones affectées" par la guerre, citant notamment Taëz (sud-ouest), la troisième grande ville du Yémen.

Les pourparlers de paix qui se tenaient à huis clos depuis le 15 décembre visent à tenter de mettre fin à près de neuf mois de guerre saoudo-US contre le Yémen.