Ce terroriste coordonnait avec les groupes comme Jund e-Cham et les « brigades islamiques al-Farouk » pour transporter leurs blessés par voie illégale aux hôpitaux libanais.

Après une poursuite sécuritaire minutieuse, l’expert en explosifs et le confectionneur des ceintures explosives, Omar Kh. M., est depuis trois jours aux mains de la sureté générale.

Connu pour Omar al-Ajaj, Omar M. a reconnu avoir rejoint les rangs du groupe terroriste Daech et prêté allégeance au dirigeant du groupe au village libanais de Ram, Bilal Souweidan al-Faraj.

Arrêté il y a quelques jours, ce dernier a admis qu'il enrôlait des jeunes mineurs, dont les deux neveux d’Omar, qui ont prêté allégeance au chef du groupe Aboubakr Bagdadi.

Omar al-Ajaj travaillait dans une cellule militaire dirigée par le chef religieux de Daech, Bilal al-Faraj, alias Aboul Khattab (né en 1991). Cette cellule a pour mission de recruter des jeunes, d’acheter des armes, des bombes explosives, et des ceintures explosives pour les utiliser ensuite dans des attaques contre les positions militaires et les patrouilles de l’armée libanaise au nord.

Parmi les membres de cette cellule, on cite : Mohammad Satem (proche du terroriste Kotayba Satem, auteur de l’attentat à Haret Hreik), Bakr al-Mahmoud (chargé par Daech de rejoindre Naïm Abbas pour se faire exploser dans la Banlieue Sud), et Monther Osman (auteur d’un attentat suicide à Deir el-Zor en Syrie il y a quelques mois)…

Aboul Khattab, dissident de l’armée libanaise, projetait d'attaquer les domiciles de militaires et des membres des services de sécurité pour les punir, dès l’entrée du groupe Daech au nord du pays.

Pour cette fin, il s’est efforcé de réaliser "le rêve d’un émirat" au nord Liban, en collaboration avec Omar al-Ajaj. Ils ont ensemble planifié de former des groupes chargés d’aider Daech pour arriver au nord Liban dans le cadre d’un plan visant à sécuriser la région d’al-Abda et à prendre le contrôle d’un port maritime pour combattre par la suite dans les rangs de Daech.

L’importance d’Omar al-Ajaj découle de son expertise dans la fabrication des ceintures et charges explosives. En 2014, plusieurs Libanais et Syriens se sont réunis avec lui pour tester la qualité et la validité des bombes qu’ils ont fabriquées.

Omar touchait 350 dollars par ceinture explosive. En 2014, il a vendu cinq de ces ceintures, contenant du TNT et des grenades pesant 5 kg, à Bilal al-Faraj et Mohammad Satem. Alors qu’en août 2014, il a vendu trois bombes explosives à l’assistant de Satem, pour un montant de 1200 dollars.

Cette expertise a été acquise suite aux combats de Bab Amr à Homs ( Syrie) en 2013. A cette époque, il a participé à deux sessions d’entrainement pour apprendre la confection des explosifs. Il s’est ensuite procuré du TNT à travers le démantèlement de 45 mines implantées par l’armée syrienne à la frontière libano-syrienne, du côté du village de Kneisseh. Il a également acheté des mines des deux Syriens Hussein et Khodor al-Abyad pour 15 mille livres libanaises !

Omar vidait ces mines et en extrayait le TNT pour lui ajouter du nitrate. C’est ainsi qu’il a fabriqué 11 charges explosives pesant entre 5 et 8 kg. Il les emballait ensuite dans des boites en plastique et les reliait à un détonateur, avant de les livrer ensuite aux groupes armés déployés à la frontière.

De plus, ce terroriste coordonnait avec les groupes terroristes comme Jund e-Cham et les « brigades islamiques al-Farouk » pour transporter leurs blessés par voie illégale aux hôpitaux libanais.

Il a entre autre travaillé dans le trafic d’armes et de munitions militaires, ainsi que dans le commerce des appareils de communications sans fils et des équipements médicaux au profit de jund e-Cham et al-Farouk.

 

Traduit du site Assafir