Michel Collon explique comment
Pour le journaliste belge Michel Collon, le Venezuela a vécu un coup d’état camouflé commandité par les Etats-Unis.
Il faisait allusion à la victoire de l'opposition libérale pro américaine lors des dernières élections législatives au début du mois.
La Table de l’unité démocratique (MUD) a remporté 99 des 167 sièges, soit une majorité des deux tiers, contre 46 pour le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) du président Nicolas Maduro.
C'est la première défaite de la gauche depuis l’arrivée au pouvoir de Hugo Chavez en 1999.
Or, depuis cette date, indique Collon, déstabilisation et sabotage n’ont en fait jamais cessé.
« Depuis que Chavez a fait des miracles dans la lutte contre la pauvreté, pour l’éducation, les soins de santé, la solidarité entre les pays d’Amérique latine. Mais, au lieu de laisser les Vénézuéliens débattre entre eux pour décider de leur sort, Washington a décidé de… décider à leur place. Et cela dès 2001, quand ils ont compris que ce président était honnête, qu’ils ne pourraient l’acheter et qu’il allait réaliser ses promesses », écrit-il pour l’édition francophone du média russe Russia Today .
Il y rapporte la panoplie de méthodes de déstabilisation utilisées pour contrer cette révolution.
Un coup d’Etat militaire en 2002, des tentatives répétées de coups d’Etat (surtout ces dernières années), le sabotage économique en 2003 et surtout ces dernières années, des centaines de millions de dollars pour corrompre politiciens, syndicalistes, professeurs, journalistes et autres faiseurs d’opinion afin de manipuler l’opinion locale et internationale.
Collon précise que toutes les preuves de ces accusations se trouvent dans des documents US réunies dans l’ouvrage d’Eva Golinger, intitulé « Code Chavez – CIA contre Venezuela ».
Il cite aussi comme moyens les menaces militaires, l’utilisation des milices des narco-trafiquants colombiens, sachant que ce pays est le plus insécurisé sur la planète.
Selon Collon, l’effondrement du cours du pétrole, fait aussi partie de cette panoplie. Grâce aux amis saoudiens qui ont plafonné leur production, le budget de l’Etat vénézuélien a été amputé de plus de la moitié. L'aversion saoudienne pour ce pays est surement due à ses positions proches de l'Iran, voir de l 'axe de la Résistance au Moyen-Orient.
La crise économique était telle que les produits alimentaires de première nécessité étaient devenus une denrée rare au Venezuela.