Des centaines de membres de la tribu Bani Sakher ont organisé un sit-in mardi soir pour réclamer la restitution de terres dont le droit d’exploitation leur a été retiré par les autorités.
Des centaines de membres de la tribu Bani Sakher ont organisé un sit-in mardi soir pour réclamer la restitution de terres dont le droit d'exploitation leur a été retiré par les autorités, a-t-on appris
mercredi auprès d'un des participants.
"Des centaines de membres de la tribu des Bani Sakher ont bloqué une des voies de la route de l'aéroport mardi soir pour réclamer la restitution de terres dans leur région", dans le sud du pays, a déclaré l'un d'eux à l'AFP, sous couvert d'anonymat.
Encadré par des forces de sécurité et la police tribale, le rassemblement "s'est dispersé quelques heures plus tard sans incidents violents", a souligné un des participants.
Il a indiqué que les membres de la tribu Bani Sakher (sud), une des plus puissantes du royaume, ont réclamé la "restitution de milliers d'hectares de terres qui ont été récupérées par les autorités, alors qu'elles étaient utilisées par la population de cette région pour l'agriculture".
Le gouvernement a autorisé en 1952 les tribus, épine dorsale du royaume, à utiliser des terres pour l'agriculture et pour se loger.
Bien que ces terres ne soient pas enregistrées en leurs noms, il s'agissait d'une entente tacite et les bédouins détiennent des documents "Hojjeh" (autorisation) qui leur permet de les vendre ou de les troquer entre eux sans enregistrement au cadastre.
Mais les gouvernements successifs ont évoqué la nécessité d'utiliser ou de vendre certaines de ces terres pour les besoins du développement du pays.
Ce rassemblement intervient trois jours après un rassemblement similaire à Zarka pour réclamer la restitution par les autorités de 2.500 hectares de terres dans la région. Ce rassemblement avait fait deux blessés.
Un haut fonctionnaire jordanien avait affirmé que "le roi a ordonné à un comité ministériel existant, destiné à régler ce type de question et qui est dirigé par le ministre de l'Intérieur, de se pencher sur cette requête de façon équitable, en se fondant sur la loi".