Les banques ont été touchées.
Les serveurs internet turcs subissent depuis lundi une vaste cyberattaque qui a notamment considérablement ralenti les services bancaires, a-t-on annoncé vendredi de source proche du gouvernement turc.
L'organisation non-gouvernementale Nic.tr, chargée d'administrer les
adresses des sites internet utilisant le nom de domaine ".tr" qui englobe les
ministères, l'armée, les banques et de très nombreux sites commerciaux, a
indiqué dans un communiqué sur son site internet que l'offensive émane de
"sources organisées" en-dehors de Turquie.
Le ministre des Transports et des Communications Binali Yildirim, cité par
les journaux, a évoqué une situation "préoccupante" et demandé que soient
renforcées les mesures de sécurité, qui, selon lui, se sont avérées
"insuffisantes".
Certains médias turcs pensent que cette attaque pourrait provenir de
Russie, Moscou et Ankara traversant une grave crise diplomatique depuis qu'un
bombardier russe a été abattu par la chasse turque à la frontière syrienne, le
24 novembre.
Selon la presse turque, le groupe de piratage informatique des Anonymous a
de son côté déclenché une guerre numérique contre la Turquie et annoncé qu'il
continuerait à perpétrer des attaques contre les systèmes informatiques en
raison du "soutien de la Turquie au groupe de l'Etat islamique (EI)".
Dans un communiqué, le groupe de pirates informatiques a écrit : "La
Turquie soutient Daech en lui achetant du pétrole et en soignant ses
combattants (...) Si vous ne cessez pas votre soutien à Daech, nous
continuerons à procéder à des cyber-attaques contre la Turquie".
Les experts ont cependant indiqué que pour le moment on ignorait l'origine
de cette puissante attaque.