24-11-2024 06:38 PM Jerusalem Timing

Il revient aux pays musulmans "de corriger l’image de l’islam" (Rohani)

Il revient aux pays musulmans

Il a estimé que si l’argent dépensé pour acheter des armes avait été "distribué au musulmans pauvres" il n’y aurait pas "de gens qui vont se coucher affamés".

Le président iranien Hassan Rohani a estimé ce dimanche que la "plus grande responsabilité" des pays musulmans était de "corriger l'image de l'islam dans l'opinion publique mondiale".

"Nous devons éliminer l'image négative de l'islam dans le cyber-espace et
l'espace réel d'aujourd'hui", a déclaré Rohani lors d'un discours prononcé à
Téhéran à l'ouverture d'une conférence internationale consacrée à "la crise
actuelle du monde islamique".

  Il a noté que la grande majorité "de la violence, de la terreur et des
massacres avait malheureusement lieu dans le monde islamique en Afrique,
Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie occidentale".

  "Nous devons nous lever contre l'idéologie et le discours de la violence"
propagés par les groupes jihadistes armés tels que l'Etat islamique (EI) et
"nous unir", a-t-il dit. Il a invité "tous les Etats islamiques dans la région
et au-delà" à agir en ce sens, "y compris ceux qui jusqu'à maintenant
bombardent leurs voisins".

  Il n'a pas cité les noms de ces pays, mais  il faisait allusion à l'Arabie Saoudite qui mène une offensive depuis des mois contre son voisin yéménite. 

   Se demandant "combien de bombes et de missiles avaient été achetés aux
Etats-Unis au cours de cette dernière année", il a estimé que si l'argent ainsi
dépensé avait été "distribué au musulmans pauvres" il n'y aurait pas "de gens
qui vont se coucher affamés".

Si des groupes comme l'EI "peuvent recruter des soldats, c'est à cause de
la pauvreté matérielle et culturelle" qu'il convient d'éliminer "de la société
islamique".

"Pendant des années et des années, nous avons parlé d'unité", mais,
selon lui, elle est impossible "sans connexion économique du monde islamique".

  "Nous devrions savoir que la terreur et le terrorisme ne seront pas
détruits par les bombes", a estimé le président iranien en affirmant que les
conflits dans la région profitaient à Israël et aux "anti-musulmans".