22-11-2024 10:39 PM Jerusalem Timing

Irak: l’armée devant un complexe stratégique tenu par Daech à Ramadi

Irak: l’armée devant un complexe stratégique tenu par Daech à Ramadi

260 bombes ont été désamorcées.

Les forces irakiennes ont gagné du terrain ce dimanche dans le centre de Ramadi, la grande ville à l'ouest de Bagdad, atteignant l'ancien complexe gouvernemental tenu par le groupe terroriste Daech (EI).
   
Les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakiennes avaient pénétré relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi en vue de reprendre cette ville tombée en mai aux mains de Daech.
 
Leur avancée avait cependant été ralentie ces derniers jours par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicide, et ils progressaient très lentement vers le siège du gouvernement provincial. Ils s'en sont rapprochés dimanche.

"Les troupes sont aux portes du complexe" après avoir pris trois bâtiments proches, a indiqué dimanche Raja Barakat, membre du Conseil provincial de la province d'Al-Anbar.

Un haut officier de la 8e division de l'armée a indiqué que "sept membres des forces (gouvernementales) ont été blessés dans les combats (autour du complexe) et dans l'explosion de mines".
Des sources dans l'armée irakienne ont affirmé que plus de 50 terroristes avaient été tués durant les dernières 48 heures.
   
260 bombes désamorcées  
   
   Le nombre de membres de Daech présents à Ramadi était estimé mardi à plusieurs centaines.
   L'officier de l'armée a en outre affirmé que 260 engins piégés avaient été désamorcés sur le front nord de Ramadi lors du week-end.

Un des autres obstacles à l'avancée rapide des forces gouvernementales est la présence de civils dans les zones de combat, dont beaucoup sont utilisés comme boucliers humains.
 
 Des civils ayant pu s'échapper ont affirmé qu'il restait très peu de
nourriture pour ceux qui étaient encore coincés dans la ville.
   L'un d'entre eux a en outre affirmé que lui et sa famille avaient été secourus après que des combattants de Daech se furent servis d'eux comme bouclier humain pour fuir la ville.

 "Plus de 250 familles de Ramadi ont pu en sortir depuis le début des opérations militaires" mardi, a déclaré Ali Dawood, un responsable du quartier Khaldiya.
   Certaines ont rejoint des camps de déplacés dans la province tandis que d'autres ont préféré rejoindre Bagdad ou la région autonome du Kurdistan, dans le nord.

   D'après l'Organisation internationale des migrations, les habitants de la province d'Al-Anbar représentent un tiers des 3,2 millions d'Irakiens forcés de quitter leurs foyers en raison des combats depuis 2014.

 L'institut spécialisé IHS Jane's basé à Londres a estimé la semaine dernière que l'EI avait perdu cette année 14% de l'ensemble des territoires conquis en 2014 en Syrie et en Irak.