Le ministre allemand des Finances veut «une armée européenne» pour entre autre stabiliser la situtaion au Proche-Orient.
Afin de renforcer les forces aériennes d’Ankara, l’Alliance a décidé de relocaliser temporairement des Boeing E-3, des avions de détection et de commandement à longue portée, ont annoncé les médias allemands. Au moment où le ministre allemand des Ficances suggère une armée européen pour assurer la
stabilité au Proche Orient.
D’après une lettre conjointe des ministères allemands des Affaires étrangères et de la Défense au Bundestag citée par Bild, l’OTAN «projette de transporter à titre temporaire des Boeing E-3 de la base aérienne de Geilenkirchen vers l’aérodrome turc de Konya».
Cette décision a été prise au regard de la situation compliquée en Syrie, notent les médias allemands. D’après leurs informations, confirmées par la Défense allemande, 30% des équipages des avions seront composés de militaires allemands.
Ce vendredi, les alliés de l'OTAN ont décidé d'aider Ankara à renforcer la sécurité de sa frontière avec la Syrie avec des avions et des navires, en adoptant un «un paquet de mesures» dont le déploiement de systèmes antimissile et d'avions militaires.
Une armée européenne
Wolfgang Schäuble a déclaré dimanche vouloir augmenter les dépenses militaires de l'Allemagne pour mettre en place une armée européenne nécessaire, selon lui, à la stabilisation des conflits notamment au Proche-Orient.
«Nous allons devoir dégager beaucoup plus de moyens pour des initiatives de défense européennes communes», a déclaré Wolfgang Schäuble. A 73 ans, le doyen du gouvernement allemand était interviewé par le quotidien allemand Bild am Sonntag.
Son objectif est de renforcer le rôle de l'Allemagne «en matière de politique étrangère et de sécurité», pour d'aider l'UE à «stabiliser» le Proche-Orient, «ça vaut également pour l'Afrique», a-t-il ajouté. «A terme, notre but doit être une armée européenne commune. Les moyens affectés aux 28 armées nationales pourraient être employés beaucoup plus intelligemment s'ils étaient mis en commun», a-t-il poursuivi.
Il a une fois de plus appelé tous les pays membres de l'UE à accueillir des réfugiés, citant l'exemple de la réunification allemande après la chute du mur en 1989 quand les «Etats-régions d'Allemagne de l'Est refusaient aussi de prendre des réfugiés». «A l'époque j'avais décidé, en tant que ministre de l'Intérieur, qu'ils en accueilleraient mais proportionnellement moins (que l'Ouest, ndlr) pour que les gens puissent s'y habituer», a-t-il conclu.
La formation d'une armée européenne est une idée régulièrement avancée par les différentes personnalités politiques du vieux continent. En mars dernier, le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker s'était déclaré également favorable à une telle entreprise dans une entrevue avec le journal Die Welt. «Une armée européenne commune montrerait au monde, qu’il n’y aura plus jamais de guerre entre les pays de l’UE».
Source: Russia Today