Le quotidien israélien souligne qu’un certain nombre de ces livres sont des études sur les principes de base du judaïsme , d’autres analysent la relation entre les Juifs d’ Israël et les Juifs de la diaspora..

Le comité des ressources humaines de l'armée israélienne a demandé au département chargé de la « sensibilisation militaire rabbinique» de geler l'achat de 25 mille copies de livres pour enfants, censés «renforcer l'esprit combatif durant les guerres».
 

Cette décision intervient suite à un rapport du quotidien israélien Haaretz  selon lequel le contenu de ces livres  comprend des histoires religieuses qui n’ont rien avoir avec « l’esprit de combat ».

La  liste des livres comprend 49 titres et sont publiés par la maison d'édition «Yediot Safarim».

Haaretz a rapporté qu’elle a demandé au directeur du comité des ressources humaines  de l'armée israélienne, le général Hoga Tobulenski, du lien entre ces soi-disant livres pour enfants et le fait de vouloir renforcer l'esprit de combat de l'armée. Dans l'un de ces ouvrages, intitulé "L’art de mentir", le journaliste Ben Drour analyse le conflit israélo-arabe  et dénonce les mensonges de la presse israélienne et  occidentale sans compter ceux des rapports académiques.

Toujours, selon Haaretz, l'armée israélienne a refusé de répondre aux questions liées au coût d'achat de ces livres et à la partie qui l'a financé. Tout comme elle a refusé de préciser les normes requises pour l'approbation de l'achat de 25 mille exemplaires de livres destinés à des «professionnels» pour promouvoir l'esprit de combat de l'armée.

Le quotidien israélien souligne qu’un certain «nombre de ces livres  sont des études sur les principes de base du judaïsme , d’autres analysent la relation entre les Juifs d’Israël et les Juifs de la diaspora, voire certains sont consacrés aux questions de guerre selon les points de vues des rabbins.»

La liste comprend aussi des livres psychologiques comme celui  de l’écrivain Tsafi Ebel, intitulé  «Quand vous entendrez l'histoire à nouveau» : une étude qui se penche sur les difficultés de la vie et le développement de la personnalité.

Ce scandale a semble-t-il  remis en  question la responsabilité militaire des rabbins  au sein de l'armée israélienne .

 Récemment,  les critiques envers  les tentatives de rabbins de renforcer  «  le caractère religieux sacré» de l'armée israélienne ont haussé le ton , sachant que les  « nationalistes religieux» ont réussi à étendre leur influence au sein de l'establishment militaire israélien durant ces dernières années . La raison en est l'augmentation de leur nombre dans les unités de combat, mais aussi dans l'état-major et parmi les officiers généraux, d’où un renforcement de leur influence politique  en « Israël ».

Par conséquent, suite à des débats houleux  au sein de l'armée, ces derniers mois, au sujet de l'activité du «mouvement juif des rabbins militaires», le  chef d’état major de Tsahal, Gadi Eizenkot, a décidé de réduire le rôle des rabbins dans l'armée. Le département des ressources humaines de  l'armée israélienne a mis un terme au  rôle du mouvement dans le domaine de l’éducation des jeunes au sein de l’armée et l’a limité à se concentrer sur sa propre  éducation.

Toutefois, les rabbins se sont farouchement opposés à cette décision et ont forcé l'armée à trouver une autre solution. Cela pourrait  impliquer le transfert de la responsabilité directe des rabbins militaires dans  l'éducation et la prise de conscience à la  Direction des ressources humaines  de l'état-major.

Cette dernière a demandé  la semaine dernière, du rabbin militaire, le général Rafi Pertos et l’officier du corps de l'éducation de l’armée, le général Ovar Bsitsok, de discuter la question.  Tout comme elle a accepté de ne pas  transférer la responsabilité des rabbins militaires au corps de l’éducation. Elle a approuvé la création d'un nouvel organisme commun aux deux parties.

Cet organisme commun est censé examiner la question  de «l'identité juive» et il est sera soumis à la responsabilité des ressources humaines.
Cela dit, le corps de l’Education de l’armée craint ne pas pouvoir contrôler les rabbins miliaires dans les domaines de l'éducation et des valeurs de la conscience juive et des combats.