Les destructions sont dues à la fois aux activités terroristes et aux opérations militaires
Les combats ont causé d'importantes destructions à Ramadi, chef-lieu de la province irakienne d'Al-Anbar repris dimanche de la milice wahhabite Daesh (Etat islamique-EI), ont souligné mercredi des responsables irakien et américain estimant qu'il était trop tôt pour envisager un retour des civils dans la ville "libérée".
"Il y a d'importantes destructions dans la ville, liées à la fois aux activités terroristes et aux opérations militaires", témoigne Ibrahim al-Osej, membre du Conseil local de la ville de Ramadi, qui était tombée aux mains de Daesh le mois de mai dernier.
"Les premières estimations montrent que plus de 3.000 maisons ont été complètement détruites" dans cette ville située à une centaine de km l'ouest de Bagdad, poursuit le responsable.
Si quelques poches résistent, surtout sur la rive est de la ville, la majorité des quartiers ont été reconquis et continuent d'être "nettoyés" des centaines de bombes et pièges laissés par l’EI, pour contrer l'assaut lancé le 22 décembre par les forces d'élite irakiennes.
"L'eau, l'électricité et autres infrastructures comme les ponts, les hôpitaux et les écoles ont été en partie touchés", poursuit-il.
Dans le centre de Ramadi, sur les bords de l'Euphrate, "cinq ponts ont subi des destructions diverses", a déclaré pour sa part Michael Filanowski, responsable américain des opérations. Leurs travées se sont effondrées et il faudra au moins plusieurs semaines pour les réparer, a-t-il ajouté.
Des civils avaient commencé à fuir Ramadi il y a deux ans lorsque la situation dégénérait. Et l'exode se poursuivait.
Plusieurs dizaines de familles, bloquées chez elles pendant les combats, ont été évacuées par l'armée mardi vers un camp à Habbaniyah, à l'est de Ramadi.
D'après l'Organisation internationale des migrations, 42% des 3,2 millions d'Irakiens déplacés à l'intérieur de leur pays depuis début 2014 sont originaires de la province d'Al-Anbar.
Avec AFP