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Turquie: Erdogan assure avoir éliminé plus de 3.000 rebelles du PKK en 2015

Turquie: Erdogan assure avoir éliminé plus de 3.000 rebelles du PKK en 2015

Plus de 200 policiers ou soldats ont été tués lors de ces combats, ainsi que des civils.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois promis jeudi, dans ses voeux pour le Nouvel An, de "nettoyer" son pays des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en se targuant d'en avoir "éliminé" plus de 3.000 en 2015.

"La République de Turquie a l'occasion et la détermination de vaincre
l'organisation terroriste séparatiste (le PKK). Nos forces de sécurité
nettoient les montagnes et les villes des terroristes et vont continuer à le
faire", a lancé Erdogan dans son traditionnel message télévisé du 31
décembre.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris
à l'été dernier entre Ankara et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers
de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de
40.000 morts depuis 1984.

"Environ 3.100 terroristes ont été éliminés lors des opérations menées
pendant l'année 2015 sur notre sol et à l'étranger", a indiqué jeudi 
Erdogan, en référence aux représailles de l'armée contre le PKK en Turquie ou
dans le nord de l'Irak.

Plus de 200 policiers ou soldats ont été tués lors de ces combats, ainsi
que des civils, a déploré chef de l'Etat.

En plus des attaques "classiques" menées par le PKK contre les forces de
sécurité, de très violents affrontements opposent l'armée et la police à des
jeunes partisans des rebelles dans des villes, placées sous couvre-feu, du
sud-est à majorité kurde de la Turquie.

Depuis la mi-décembre, quelque 10.000 hommes soutenus par des chars et des
hélicoptères ont lancé une vaste offensive contre ces rebelles à Silopi et
Cizre, ainsi que dans le district historique de Sur à Diyarbakir, la grande
cité kurde du pays.

Ces combats ont tué de nombreux civils et plongé la région en état de
guerre.

Le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), dénonce les excès de ces
opérations et a affirmé qu'elles avaient fait 56 victimes civiles depuis le
début du mois.

"Ces couvre-feu prétendument destinés à assurer l'ordre public et la
sécurité ont en fait semé la terreur dans le public, causé la mort de civils,
la perte de sites culturels historiques et la destruction des villes", a
déploré un député du HDP, Ayhan Bilgen.