22-11-2024 03:20 PM Jerusalem Timing

Algérie: des funérailles dignes d’un chef d’Etat pour un opposant historique


 Algérie: des funérailles dignes d’un chef d’Etat pour un opposant historique

A la suite de son décès, le président algérien avait décrété un deuil national de huit jours.

  La dépouille de l'opposant Hocine Aït-Ahmed, l'un des pères de l'indépendance de l'Algérie, décédé le 23 décembre en Suisse, a été rapatriée ce jeudi à Alger où des funérailles dignes d'un chef d'Etat ont
commencé sur ordre du président Abdelaziz Bouteflika.

L'opposant sera inhumé le 1er janvier dans son village natal de Kabylie Aït
Yahia, situé à 160 km au sud-est d'Alger.

Le cercueil enveloppé du drapeau national a été transporté par un avion
d'Air Algérie, en provenance de Genève, à bord duquel se trouvait la famille de l'illustre dirigeant politique.

Sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, un détachement de la Garde
républicaine a rendu hommage au "moujahid" (combattant, en arabe), décédé à l'âge de 89 ans à Lausanne (Suisse), des suites d'une longue maladie.

  Le cercueil, porté par six pompiers, a ensuite été exposé au salon
d'honneur de l'aéroport où étaient diffusés des versets du Coran.

Le gouvernement, à sa tête le Premier ministre Abdelmalek Sellal, les
présidents des deux chambres du Parlement et d'autres hauts responsables se sont recueillis en sa mémoire.

La dépouille a ensuite été acheminé vers le siège du Front des forces
socialistes (FFS), le parti qu'il avait fondé en 1963, où une veillée funèbre
est prévue.

A la suite de son décès, le président algérien avait décrété un deuil
national de huit jours.

Aït-Ahmed était le dernier survivant des neuf "fils de la Toussaint", les
chefs qui ont déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale
française le 1er novembre 1954. Dès l'indépendance du pays en 1962, il avait rompu avec ses frères d'armes, devenant un opposant intransigeant au régime qui avait pris le pouvoir.