Des réactions de colère ont été exprimées par d’éminents dignitaires religieux saoudiens
L'Arabie saoudite paiera un "prix élevé" pour l'exécution du dignitaire religieux saoudien cheikh Nimr Baqer al-Nimr, a déclaré samedi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari, cité par l'agence officielle Irna.
"Le gouvernement saoudien soutient d'un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs (...) il paiera un prix élevé pour ces politiques", a déclaré M. Jaber Ansari.
"L'exécution d'une personnalité comme cheikh al-Nimr qui ne faisait que poursuivre des buts politiques et religieux montre uniquement le manque de sagesse et l'irresponsabilité" du gouvernement saoudien, a-t-il ajouté.
De son côté, la branche estudiantine de la milice Bassidji, qui dépend des Gardiens de la révolution, l'unité d'élite des forces armées iraniennes, a appelé à une manifestation dimanche après-midi devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran.
D’autres réactions de condamnation ont été exprimées par d’éminents dignitaires religieux iraniens.
« Le crime d’exécution de cheikh Nimr est une honte pour les Saoud dont le répertoire regorge de crimes contre les innocents et de pillage des biens d’autrui », a dénonce l’ayatollah Ahmad Khatami qui est membre du Conseil des Experts du Commandement en RII.
Rappelant que l’Arabie apporte son soutien aux organisations terroristes à l’instar de Daesh et d’Al-Qaïda, il a indiqué qu’à chaque fois qu’il y a effusion de sang dans le monde islamique, les Saoud en sont responsables.
« Ce sang pur finira par avoir raison des Saoud et de leur Etat, comme ce qui s’est passé avec le Shah en Iran », a-t-il conclu.
Selon l’ayatollah Nouri Hamadani, l’exécution de cheikh Nimr est un crime qui illustre le mépris saoudien pour le monde islamique. Cheikh Hamadani a violemment critiqué l’école wahhabite qui d’après lui est une école hérétique qui déforme l’islam car elle génère des mouvements à l’instar de Daesh et de Boko Haram.
Selon lui, Sunnites et chiites devraient réagir face à ce crime.
Jutsement l’imam de vendredi de la communauté sunnite en Iran cheikh Moulawi Ahmad à lui aussi fustigé l’exécution de cheikh Nimr, affirmant qu’il illustre l’absence de liberté d’opinion et de culte en Arabie saoudite.
Sources: AFP, Al-Alam