Pour sa part, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme,Zeid Ra’ad Al Hussein, a affirmé que "L’application de la peine de mort dans ces circonstances est "inadmissible".
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit "profondément consterné" par l'exécution samedi par l'Arabie saoudite de 47 personnes dont un chef religieux chiite, figure de la contestation contre le régime, a indiqué un porte-parole de l'ONU.
M. Ban a appelé "au calme et à la modération dans les réactions à l'exécution du cheikh Nimr et demande à tous les dirigeants de la région de chercher à éviter l'exacerbation des tensions sectaires", a indiqué le porte-parole samedi soir.
"Le cheikh Nimr et certains des autres prisonniers exécutés avaient été condamnés à l'issue de procès qui posaient problème aussi bien dans la nature des charges retenues que dans leur déroulement", a encore ajouté le porte-parole de M. Ban, rappelant que celui-ci avait "à plusieurs reprises fait part à l'Arabie saoudite de son inquétude" concernant le cas du cheik Nimr.
Pour sa part, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, M. Zeid Ra'ad Al Hussein, "regrette profondément" l'exécution "en une seule journée" de 47 personnes en Arabie saoudite, selon un communiqué publié dimanche à Genève.
M. Zeid a notamment cité l'exécution du chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr "et de toutes autres personnes qui n'ont pas commis un crime considéré comme très sérieux par le droit humanitaire international".
"Selon le droit humanitaire international, la peine de mort ne peut être imposée, dans les pays où elle est toujours en vigueur que si de strictes conditions de fonds et procédures sont remplies", a déclaré M. Zeid. La catégorie "de crime très sérieux" pour laquelle la peine de mort est permise, est limitée aux "meurtres et autres formes de tueries intentionnelles".
En outre, la peine de mort ne peut être prononcée que si des conditions de stricte procédure ont été respectée, et si un procès juste a eu lieu, "en toute transparence", a ajouté le responsable de l'ONU. Des accusations ne peuvent pas être basées sur "des aveux obtenus sous la torture et de mauvais traitements", selon lui.
L'application de la peine de mort dans ces circonstances est "inadmissible", a-t-il dit.